Huile sur toile 51,5 cm x 40 cm. Mulhouse, Musée des Beaux-Arts. Analyse de l'oeuvre.
La composition est assez géométrique. L'axe vertical médian du tableau passe au centre du visage, ce qui ajoute au hiératisme de la pose. La pointe du menton correspond au croisement des axes médians vertical et horizontal et les diagonales encadrent parfaitement le bas du visage. Le point d'équilibre est situé sur la médiane verticale, légèrement plus bas que le menton. Il correspond au croisement des principales lignes de force du tableau. On peut relever deux points nodaux, l'un situé au niveau de la bouche et l'autre au niveau de l'œil droit du modèle. La signature du peintre est sur la même ligne que la lèvre inférieure de la jeune femme.
La composition de l'œuvre est basée sur l'assemblage de plusieurs triangles. Le personnage s'inscrit dans un triangle dont la médiatrice correspond à l'axe vertical du tableau. Les formes courbes ont également une présence forte dans le tableau, et des cernes noirs soulignent les rondeurs alors que la plupart des contours sont totalement fondus : le vêtement est juste suggéré, il se mêle dans le fond avec la chevelure. Le buste et le visage du person-nage font un mouvement de rotation sur trois plans autour de l'axe médian : la poitrine du modèle est tournée de trois-quarts vers la gauche du tableau ; le visage est mis en frontalité tandis que le regard est dégagé, dirigé vers la droite du tableau.
[...] Au-delà même de l'idée de mystère, ce portrait a presque un côté surnaturel : le sfumato et le fait que le fond soit indéfinissable donnent l'impression que la jeune femme émerge de ce fond, il s'agit presque d'une sorte d'apparition. Son vêtement, indéfini lui aussi, l'enveloppe telle une vapeur plus ou moins dense. De plus, la couleur de sa peau son teint un peu jaune, verdâtre même par endroit lui donne un aspect maladif et inquiétant ; cette impression est renforcée par les yeux si noirs. Enfin, la griffure que fait la signature dans la matière du fond, à hauteur du visage du personnage endroit peu conventionnel pour une signature, surtout si présente renforce cette idée d'inquiétude. [...]
[...] Portrait de jeune femme ou Portrait de femme, Lola I. Dénotation La composition est assez géométrique. L'axe vertical médian du tableau passe au centre du visage, ce qui ajoute au hiératisme de la pose. La pointe du menton correspond au croisement des axes médians vertical et horizontal et les diagonales encadrent parfaitement le bas du visage. Le point d'équilibre est situé sur la médiane verticale, légèrement plus bas que le menton. Il correspond au croisement des principales lignes de force du tableau. [...]
[...] Compte tenu de la chaleur de la lumière, les couleurs chaudes sont dominantes : le tableau est peint dans un camaïeu de bruns, de terre de Sienne, d'orangés et de jaunes-rosés et jaunes-verts pâles. A cela s'ajoutent le vermillon de la bouche et le blanc-bleuté de l'œil. Le noir est également prédominant. La focalisation très forte sur le visage est due, outre le contraste de lumière, au contraste du rouge vif, lumineux et saturé, de la bouche qui tranche sur le jaune pâle, légèrement verdâtre, de la peau. [...]
[...] Ainsi, ce sont surtout le très fort contraste lumineux, inhabituel pour un portrait de jeune femme, le fondu de la peinture et l'éclat de la bouche rouge qui lui donnent tout son potentiel émotionnel. Les trois registres de sensibilité Registre archétypal Cette jeune femme est ambiguë : elle représente à la fois la sensualité, l'attirance physique, le désir charnel, et en même temps, elle incarne la poursuite de quelque chose d'inaccessible. De plus, il émane d'elle une idée de mort, qui inquiète : ces deux grands yeux noirs, qui sont comme des orbites ouvertes sur le vide, incrustés sur cette peau livide, jaunâtre, donnent une impression d'au-delà qui fait frissonner. [...]
[...] Ce qui se dégage immédiatement de ce portrait est l'idée de séduction, de féminité. Plusieurs caractéristiques plastiques concourent à cet effet de séduction, voire de provocation : le contraste de la poitrine nue et claire, sculptée par la lumière, sur le fond sombre, et entourée d'un vêtement épais et de couleur très sombre elle aussi ; le contraste de la bouche rouge vif sur la peau pâle et jaunâtre, mais aussi la chevelure rousse, juste suggérée, mais qu'on devine longue et soyeuse. [...]
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