Le 11 août 1956 le monde de l'art perd l'un de ses peintres américains les plus novateurs. Jackson Pollock disparaît dans un accident de voiture et emporte avec lui les secrets de son œuvre, qui créa la polémique et plus précisément ses « drippings » de 1947 à 1950.
Parmi les collections du Musée national d'art moderne du Centre Georges Pompidou, Number 26A, Black and White de 1948, est le tableau qui représente cette période. Mais en quoi cette oeuvre est-elle caractéristique de l'originalité de la production artistique de Pollock à cette époque ?
Plusieurs éléments répondent à cette question : tout d'abord les faits significatifs de la vie de Pollock, puis la description formelle de l'œuvre ainsi que son analyse permettant de la replacer dans son contexte.
Les indices biographiques d'un artiste peuvent se révéler être très précieux dans l'analyse de l'une de ses œuvres. C'est le cas de Jackson Pollock dont la vie et la personnalité ont joué un rôle déterminant dans l'élaboration de ses peintures. Malgré les nombreuses zones d'ombre laissées par l'artiste, des correspondances avec sa famille et ses amis, des entretiens ainsi que les films et photos d'Hans Namuth (voir ill. 1) nous renseignent dans plusieurs domaines tels que son enseignement et ses influences artistiques, l'évolution de sa carrière, mais aussi les problèmes rencontrés et notamment son alcoolisme et sa psychanalyse.
[...] Mark Rothko Robinson's Wrap acrylique sur toile, collection privée. Helen Frankenthaler Easter and the Totem huile sur toile, 208x147 cm, The Museum of Modern Art, New York The Deep huile et email sur toile, 220x150 cm, Musée national d'art moderne, Paris Peinture exécutée avec les pieds, exposition Gutaï Performance de l'artiste traversant des toiles de papier, exposition Gutaï Les Capétiens partout huile sur toile, 295x600 cm, Musée national d'art moderne, Paris, Georges Mathieu. Bibliographie Ouvrages collectifs CHALUMEAU J-L., (dir.) Pollock : 1912-1956, Paris, Cercle d'Art pages. [...]
[...] De toutes ces influences, Pollock réussit un véritable art de synthèse dont il tire toute son originalité. Number 26A : Black and White, de 1948, permet d'aborder cette œuvre complexe d'un point de vue formel dans un premier temps. Conservé au Musée national d'art moderne du centre Georges Pompidou sous le numéro d'inventaire AM 1948-312, le tableau est une peinture glycérophtalique (émail) sur toile mesurant 205x121,7 cm. Cette toile montre à la fois la technique du dripping reprise et élaborée par l'artiste, associée aux notions d'all-over et d'automatisme. [...]
[...] Le but principal des peintures abstraites de Pollock et notamment de Number 26A est la peinture pure, sans sujet ni objet défini. Le dripping est la technique qui permet d'y parvenir en prenant une place essentielle dans le processus de création impliquant l'artiste, son corps et son esprit totalement dans l'œuvre. En résulte une peinture non objective qui fait appel à l'intérieur du peintre et à son inconscient sans qu'il n'ait aucune image précise en tête. Dans cette idée conceptuelle de l'oeuvre, apparaissent les influences de Pollock autant artistiques que psychologiques. [...]
[...] Jackson Pollock: Number 26A: Black and White Le 11 août 1956 le monde de l'art perd l'un de ses peintres américains les plus novateurs. Jackson Pollock disparaît dans un accident de voiture et emporte avec lui les secrets de son œuvre, qui créa la polémique et plus précisément ses drippings de 1947 à 1950. Parmi les collections du Musée national d'art moderne du Centre Georges Pompidou, Number 26A, Black and White de 1948, est le tableau qui représente cette période. [...]
[...] L'utilisation du noir et du blanc dans Number 26A : Black and White est caractéristique de la technique de Pollock. Un équilibre se crée entre la peinture et le dessin. Le rapport entre fond, forme et surface permet à l'œil de se promener sur la totalité de la toile et même au-delà, puis de revenir en s'arrêtant sur un détail. C'est en ça que la technique du dripping propose une interprétation lyrique des peintures pollockiennes. Si la technique du dripping fut expérimentée par Hans Hofmann et les Surréalistes comme Max Ernst ou André Masson avant lui, Jackson Pollock se la réapproprie pour porter la peinture abstraite à son paroxysme. [...]
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