La sculpture dans l'Italie de la Renaissance

Résumé du document

A cette époque, de retour à l'Antique, les sculpteurs vont raisonner à partir de chefs-d'oeuvre, cependant, de nombreuses oeuvres ont été détruites à cause des matériaux très fragiles utilisés tels que, la terre cuite, le bois, le plâtre ou le papier mâché (...)

Extraits

[...] La sculpture ne doit pas son existence qu'à la volonté de l'artiste. Elle doit satisfaire les exigences du commanditaire et répondre au mieux à sa fonction et à sa destination. Il y a un rapport entre le choix de la thématique et la fonction de l'œuvre. Par exemple, les sculptures mythologiques sont placés dans les jardins, tandis que les représentations de saints et de prophètes sont destinées aux églises. On observe néanmoins certaines sculptures réalisées sans commandes au préalable, comme la sculpture monumentale de Jean de Bologne, intitulée l'Enlèvement dune Sabine. [...]

[...] A la Renaissance, une nouvelle technique est inventée: la terre cuite vernissée. C'est Lucas della Robbia qui est l'inventeur de cette méthode. La sculpture est légère, économique et résistante grâce à cette technique. Elle est employée en architecture à l'intérieur comme à l'extérieur des bâtiments, mais aussi pour les tabernacles (le tabernacle est l'équivalent du Palla, soit un tableau ou une peinture d'autel, en sculpture). II. Le modèle antique Les collectionneurs On remarque un dialogue avec l'Antiquité qui se rénove de manière plus fervente. [...]

[...] Ainsi, le statut de la sculpture se modifie. Les hommes de la Renaissance vont se mettre à collectionner les sculptures antiques. Ce changement de goût va être décisif pour l'art européen. Laurent de Médicis, mécène réputé de l'époque, collectionne les sculptures tout comme les papes qui représentent tout de même le monde païen. Au Moyen Age, il était inconcevable que les papes chrétiens aiment et collectionnent les idoles antiques. On observe donc une évolution des mentalités. L'influence du jardin du Vatican On peut prendre comme exemple la gravure du Palais du Vatican au XVIème siècle, qui dévoile de nombreux exemples des statues antiques. [...]

[...] La sculpture publique va s'affirmer comme une sculpture qui n'est plus forcément un sujet sacré. Elle peut désormais être un sujet profane ou mythologique. Par exemple, on rencontre de nombreux nus publiques non chrétiens. Par ailleurs, on peut prendre l'exemple de David nu de Michel Ange, alors que personne ne justifie dans les textes que David est nu. Lorsqu'une sculpture intéresse l'espace publique, il y a une lecture politique qui peut conduire à une censure. Ceci à pour conséquence le placement de l'œuvre. [...]

[...] Elle sera disposée dans le jardin du Vatican. Les chefs-d'œuvre de l'Antiquité deviennent des modèles pour les œuvres contemporaines, jusqu'au XIXème siècle. On peut prendre comme exemple de l'époque hellénistique, la statue intitulée Laocoon retrouvé en 1506. Les papes regroupent les œuvres les plus importantes afin de s'en inspirés. La sculpture était souvent présentée comme le domaine de création dans lequel l'Antique s'est le plus tôt manifesté. Ce retour à l'Antique a d'abord commencé au XVème siècle, à Prise, Sienne ou Florence. [...]