Impression de réalité, littérature, cinéma, montage vidéo
Ce qui caractérise le plus le cinéma, la fiction, c'est l'impression de réalité qui s'en dégage. Depuis les premières images en mouvement, l'Homme ne s'est jamais arrêté de perfectionner cette sensation de réalisme ressentie devant un écran, repoussant sans cesse ses limites.
Mais qu'est-ce qui caractérise cette impression de réalisme, comment est-elle représentée et comment est-elle perçue ? On va s'apercevoir que tout est lié et que son impact réside dans un mécanisme regroupant plusieurs aspects importants, jouant chacun un rôle dans son bon fonctionnement.
L'impression de réalité, que l'on peut éprouver en regardant un film ou autre, tient avant tout dans la représentation fidèle de cette réalité, jusqu'au plus petit détail, qui fait d'une simple projection d'images une véritable expérience que l'on vit et non que l'on regarde.
[...] L'impression de réalité au cinéma Ce qui caractérise le plus le cinéma, la fiction, c'est l'impression de réalité qui s'en dégage. Depuis les premières images en mouvement, l'Homme ne s'est jamais arrêté de perfectionner cette sensation de réalisme ressentie devant un écran, repoussant sans cesse ses limites. Mais qu'est-ce qui caractérise cette impression de réalisme, comment est- elle représentée et comment est-elle perçue ? On va s'apercevoir que tout est lié et que son impact réside dans un mécanisme regroupant plusieurs aspects importants, jouant chacun un rôle dans son bon fonctionnement. [...]
[...] Mais la représentation de cette réalité, aussi juste soit-elle, n'a d'utilité que si le spectateur accepte, de son côté, de s'abandonner totalement au sujet qui lui est présenté. Il n'y a pas d'impression de réalité s'il ne le permet pas. Ca marche dans les deux sens ! Lors de la projection (pour l'exemple d'une salle de cinéma) il doit être dans un état psychique qui lui permet (consciemment ou inconsciemment) d'appréhender l'univers fictif du sujet projeté comme une réalité vraisemblable. Il ne suffit pas que ça ait l'air vrai, il faut aussi que le spectateur veuille bien y croire. [...]
[...] On les suit pas à pas, sans retenue ni pudeur. On se rend compte au final que tout est respecté, fidèle autant au genre de l'émission (avec flous pour cacher les visages) qu'à l'univers de banlieue. Le spectateur est pris dans cette totale vraisemblance visuelle, sonore, scénaristique (aucun excès ne vient poser le doute) et ne peut qu'adhérer sur le plan psychique et se laisser transporter (l‘aspect authentique et les effets permanents de surprises créent l‘illusion de la réalité). On peut donc aussi parler du système d'identification qui se dégage d'une fiction, qui favorise là encore l'immersion dans la diégèse du sujet et qui renforce l'impression de réalité : identification primaire et secondaire (à la caméra et aux personnages). [...]
[...] La diégèse représentée doit pouvoir atteindre le spectateur et le convaincre pour que de son côté il baisse sa vigilance et accepte d'y croire. Il ne suffit pas que l'image projetée soit d'une très grande qualité et complètement fidèle dans sa représentation à la scène originale pour que le spectateur ait cette impression de réalité. C'est un travail mutuel entre différents aspects d'un mécanisme qui fait du cinéma un mode de représentation unique. Le montage et la réalisation sont des outils au service de ce mécanisme qui permettent un rendu, dans l'impression de réalité, le plus poussé et le plus précis possible. [...]
[...] Si le réalisateur avait décidé de filmer avec des caméras sur pieds, avec des prises de son multiples et une bande-son par-dessus, un journaliste présent à l'écran posant des questions aux jeunes de banlieue, avec un montage très soigné, découpé, donnant du rythme et un aspect plus scénarisé, il est évident que cela n'aurait pas eu le même impact. Le spectateur ne serait pas en immersion dans son sujet et la diégèse perdrait de sa crédibilité. L'impression de réalité tient donc à la fois dans sa représentation technique à l'écran, dans sa forme et dans son fond, mais également dans l'état psychique du spectateur qui décide ou non, à un moment donné, de se laisser berner par ce qui est retranscrit à l'écran. [...]
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