La représentation de l'architecture et de la ville a nécessairement une grande place dans l'art de la bande dessinée, ancrant les personnages dans un décor mais aussi une atmosphère particulière, qui, dans certains cas, confèrent toute l'ambiance à l'oeuvre et à l'histoire.
Cet exposé propose de dresser un rapide panorama des différents types d'architecture mis en scène dans la bande dessinée, à travers quelques exemples d'oeuvre de la fin du XXème siècle.
[...] En ce qui concerne les villes montrant un futur dégradé, le problème est qu'elles sont à mi-chemin entre les villes utopiques et les villes anthropophages : elles sont un enfer pour les hommes, mais il paraît impossible d'en sortir. Elles ne sont ni une prison dorée, ni un enfer interdit, mais une prison infernale. Est-il donc possible de concevoir une ville dont le but serait accompli, un endroit protecteur et aussi ouvert sur le monde extérieur ? Si. Bien sûr, nombreuses sont les bandes dessinées où la ville n'est pas un problème et où elle n'a donc aucune importance. Elle peut être très bien représentée, mais en aucun cas elle n'aura un grand rôle dans l'histoire. [...]
[...] Les nuages de fumée et de pollution sont omniprésents, les structures en acier sont rongées par la rouille, ce qui confère au décor une atmosphère sombre et glauque. Les humains n'ont pas leur place dans ce monde, dans cet enfer qu'ils ont pourtant eux-mêmes créé. Le métissage des styles architecturaux est très présent : les réservoirs et la tour paraissent être des vestiges du XXème siècle, pourtant il s'agit d'un historicisme, puisque ces installations n'existaient pas au cœur du Paris du XXème siècle. [...]
[...] L'architecture est partout la même, mais l'état impeccable des zones riches s'oppose aux ruines des quartiers populaires, où pendent encore de vieux lustres de cristal. Les bâtiments, surchargés de décors néo-baroques, rendent la ville sombre et l'atmosphère lourde, renforçant ainsi l'impression de tension et de sourde rébellion du peuple tyrannisé par son Gouverneur Emperor L'architecture en ruines reflète la misère et la douleur des habitants qui s'entassent dans des immeubles sans toit, vivant sous un ciel rouge de feu et de sang, dans la pluie et le froid. [...]
[...] Shourroupak est accrochée sur le dos du grand lézard, autour de sa crête dorsale. Les épines de celle-ci semblent de pierre, et ressemblent à des montagnes arides et escarpées. La cité est envahie par les énormes racines d'une plante maléfique, la brisure. Ici aussi, l'architecture est simple, presque austère. Constituée de blocs massifs, elle est à mi-chemin entre temples de l'Egypte antique et buildings des métropoles modernes. Ce lieu mystérieux et désert semble sacralisé, malgré les dégradations qui en font un lieu dévasté et en ruines. [...]
[...] BIBLIOGRAPHIE - Yoko Tsuno, tome 10, La Lumière d'Ixo. Roger LELOUP, éditions Dupuis - La Trilogie Nikopol, tome La foire aux immortels. Enki Bilal, éditions Les Humanoïdes associés - Les Compagnons du crépuscule, tome Les Yeux d'étain de la Ville Glauque. François BOURGEON, éditions Casterman - Fée et tendres automates. Béatrice TILLIER, TEHY, éditions Vent d'ouest - Lanfeust de Troy, tome Cixi impératrice. ARLESTON, TARQUIN, éditions Soleil - Le Matin des suaires brûlés, tome Les Racines du sacrifice. LUKINBURG, TANDIANG, éditions Soleil, 2000. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture