On observe dans les publications en histoire de la culture un intérêt toujours croissant pour des monuments archéologiques aussi particuliers que les œuvres pariétales.
On a trouvé des monuments de l'art rupestre ancien dans de nombreuses régions du monde. Les plus connus s'inscrivent dans des ensembles trouvés en France et en Espagne, au Sahara, en Suède, en Australie et en Amérique du Nord. On entend généralement par œuvres de l'art rupestre, des dessins exécutés sur des parois rocheuses, des rochers isolés, des pierres erratiques, etc. Les techniques employées sont fort variées. Ce sont soit des dessins gravés avec un outil de pierre (pétroglyphes), tracés avec des colorants (peintures), exécutés avec une pointe (graffiti) ou, enfin, des dessins exécutés au trait poli sur les surfaces rocheuses. L'art rupestre, c'est-à-dire exécuté sur pierres ou rochers, remonte aux premières manifestations artistiques des hommes. Il nous éclaire sur les origines de certaines populations, leurs mythes, leurs croyances, leurs mythes, leurs rituels, leurs visions, leurs rêves et les scènes du quotidien. Chaque oeuvre représente une cristallisation d'une scène sacrée dans un corps minéral.
[...] Avec sa flûte et un sac de chansons sur l'épaule, le héros de cette vieille légende allait de village en village apportant la réussite pendant la récolte de maïs. Les personnages à boucliers sont des sujets typiquement nord- américains. Ce sont des guerriers et des chefs dont les effigies son particulièrement répandues dans les montagnes rocheuses, dans le Sud-Ouest et au Nord des Grandes Plaines. Ces personnages à boucliers sont particulièrement fréquents dans l'art rupestre des Indiens du Fremont (Utah et le Sud-Est du Nevada). [...]
[...] Telles sont les principales régions de distribution des groupes locaux de pétroglyphes et d'autres monuments de l'art rupestre de l'Amérique du Nord. Quant à leur origine, ils sont sans conteste l'oeuvre des Indiens américains eux-mêmes dont les ancêtres, selon les dernières données scientifiques, sont venus d'Asie il y a environ 30-35 millénaires, et non seulement de la partie continentale mais du littoral asiatique du Pacifique. Dans son ouvrage Men out of Asia, H. Gladvin écrivait que les premiers habitants du «paradis des chasseurs» d'Amérique du Nord avaient été des australoïdes, des négroïdes, des Algonkins, des Esquimaux et, enfin, des mongoloïdes. [...]
[...] Les sujets principaux des pétroglyphes d'Amérique du Nord présentent un intérêt certain. On y retrouve souvent des sujets particuliers. Certains, comme la l'«oiseau-tonnerre» ou l'aigle», proviennent d'une des versions de légendes mondiales, d'autres sont étroitement liés au folklore proprement indien. Les monuments de l'art rupestre où figurent des représentations gravées ou tracées de main humaine sont largement connus. Les premiers dessins de ce genre ont fait leur apparition en France il y a environ 30 mille ans. Les aborigènes d'Australie laissaient sur les pierres et les rochers des contours et des empreintes de mains. [...]
[...] On y trouve le plus souvent des représentations d'animaux: boucs, rennes, hiboux (du type du hibou «Spedis» que l'on représentait par un simulacre cordiforme doté d'ailes), poissons, traces d'ours. Parmi les autres sujets: le soleil, des figurines anthropomorphes avec une auréole au- dessus de la tête et des effigies de jumeaux. Les jumeaux étaient dans la plupart des cas tracés à la peinture. Les mythes des jumeaux étaient au moins aussi répandus chez les Indiens de la Colombie britannique que dans l'Ancien Monde, notamment en Sibérie. Un monument rupestre particulièrement intéressant de la Colombie britannique est l'ensemble de pétroglyphes de la région de Long Narrows. [...]
[...] Tout cela concerne entièrement l'art rupestre de l'Amérique du Nord. L'Art rupestre se doit d'être redécouvert. Tout se tient, se retient et se perpétue. L'Art n'est pas une finalité en soi. Il est là pour nous apprendre à apprécier notre Univers extérieur et intérieur. Dès le XVIIe siècle, des voyageurs européens remarquent des rochers couverts de dessins et d'«hiéroglyphes» anciens. En 1683, le père Jacques Marquette, étudiant le bassin du Mississippi dans son cours inférieur, découvrait à Alton, sur le territoire de l'Etat de l'Illinois, un rocher sur lequel étaient représentés en rouge des monstres. [...]
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