A partir de l'étude du tableau de Pierre Claude François DELORME peint en 1817 et localisé dans l'église Saint Roch à Paris, nous allons observer l'évolution de la représentation du sujet "La Résurrection de la fille de Jaire" au fil du temps.
A travers l'analyse d'oeuvres contemporaines du tableau de Delorme (1ère moitié du XIXème siècle) ainsi que d'oeuvres antérieures et postérieures, nous nous attacherons à définir les différentes interprétations du sujet dans l'art religieux.
L'exposé suit le plan suivant:
1 - L'œuvre de Delorme
2 - Fiche technique
3 - Les textes religieux
4 - Interprétation des textes dans l'oeuvre Delorme
5 - Le peintre
6 - Interprétation du sujet dans l'art religieux
- Oeuvres contemporaines (1ère moitié du XIXème siècle)
- Oeuvres antérieures
- Oeuvres postérieures
- Oeuvres modernes
7 - Annexes
[...] L'accent est mis sur cette figure sacrée. Il émane de lumière. Le Sauveur est complètement divinisé. Tout l'aspect extraordinaire et irréel du miracle transparaît dans ce personnage. Cela contraste fortement avec le traitement réaliste de Delorme. Par ailleurs, l'emphase de ses gestes souligne la théâtralité du sujet. L'enfant repose sur une sorte d'autel, élément de décor digne d'une tragédie grecque. Cette mise en scène est voulue par l'artiste. La dramatisation du sujet est en totale opposition avec l'atmosphère heureuse du miracle peint par Delorme. [...]
[...] Comme le veut la tradition picturale, le Christ est représenté imberbe. Le miracle est symbolisé par l'union des mains de la fillette et de son Sauveur. L'enfant est cependant plutôt représenté sous les traits d'une femme. Le lit conserve son dossier dauphin. Quatre disciples sont situés à droite. Le nombre des apôtres n'est pas encore respecté. Quant aux parents, ils ne sont pas présents sur cette scène. ( Peinture murale Eglise de Copford (Essex). Les figures sont ici regroupées dans une demi sphère. [...]
[...] Ici, Dehaene peint le miracle qui va se produire. Jésus ne prend pas la main de l'enfant mais lève son bras. Ce geste est d'ailleurs souvent associé avec celui de la main tendue vers celle de la fillette. Comme nous l'avons déjà remarqué, l'artiste met uniquement en valeur l'action principale. On peut d'ailleurs observer un disque lumineux sur le mur devant lequel repose la fillette. Cette luminosité attire notre regard sur le miracle. Elle matérialise aussi la puissance divine et la résurrection qui est en train de s'opérer. [...]
[...] L'intimité de l'action est réservée à ces deux protagonistes. Les apôtres et les parents, ne sont pas figurés ici. On aperçoit juste une femme cachée derrière un rideau, probablement la mère de l'enfant. Elle ne semble pas avoir été invitée à entrer dans la pièce contrairement à ce que relatent les Evangiles. Dans des œuvres un peu plus antérieures, nous avions déjà remarqué que les témoins étaient situés en recul par rapport à l'action. Dans certains cas, certains étaient absents ou non identifiables. [...]
[...] Véronèse représente l'instant de la résurrection. Le Christ prend en effet la main de l'enfant dans la sienne. La fillette, le visage blême, se relève doucement dans les bras de sa mère. Elle semble se remettre difficilement contrairement à la fillette de Delorme qui se présente à nous avec un sourire plein de vie. L'artiste introduit un élément original dans sa toile : un dialogue entre Jésus et Jaïre qui est encore une fois très nettement stéréotypé. Habituellement, le Christ n'est représenté qu'au contact de la fillette. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture