Néo-classicisme. Ce mouvement se développe dans la deuxième moitié du XVIIIème siècle jusqu'à son apogée durant la Révolution et l'Empire pour prendre fin vers 1830 lorsque le romantisme prend son envol. Ce style qui tend à retrouver la pureté antique, est aussi le symbole de la pureté du monde révolutionnaire. On s'attache à un dessin précis, sobre, qui représente le réel sans l'embellir, dans une gamme de couleurs qui (sauf exceptions) est assez sobre. Le tableau de la Reine Hortense, peint par François Gérard en 1808, participe à ce mouvement, dont il applique les codes à merveille avec une délicatesse et une intelligence qui lui sont propres.
Tableau dynastique, puisqu'il représente la reine de Hollande avec son fils, il est peint alors que Napoléon Ier est encore marié à Joséphine dont il n'a toujours pas d'enfant. Les membres de la famille impériale qui en ont, entrent donc en compétition dans l'espoir de fournir l'Héritier de l'Empire. Ce tableau est un exemple des méthodes employées par ces derniers. Le premier fils du couple que formaient Louis, frère de l'Empereur, et Hortense de Beauharnais, avait été reconnu par Napoléon comme successeur mais il meurt en 1807 et l'Empereur n'adopte pas (pour des raisons que l'on ignore) le deuxième garçon Napoléon Louis, ici représenté aux côtés de sa mère. Ainsi, lorsque Denon, est chargé par Napoléon de trouver des peintres pour représenter les princesses de sa famille et des pays alliés, Hortense profite de l'occasion que lui offre ce portrait par Gérard pour montrer les vertus de son second fils. Les portraits seront installés dans le château de la famille à Saint-Cloud (et non dans la galerie de Diane aux Tuileries que l'Empereur voulait transformer en galerie des princesses). Huit tableaux sont peints dont trois par Gérard. On analysera ici le Portrait en pied de sa Majesté la reine de hollande avec le jeune prince royal.
[...] On la représente en l'assimilant à l'impératrice sa mère, par son costume mais aussi par sa beauté. Leurs visages se ressemblent, la coiffure, les yeux . Représentée de face, son buste de profil attire l'attention sur une poitrine généreuse déjà mise en valeur par les robes alors a la mode : très grand décolleté dont l'effet de volume est augmenté par le resserrement en dessous de la poitrine et la coupe évasée jusqu'aux pieds. Cet élément met en lumière son charme mais plus que cela, c'est sa fertilité qui est exposée. [...]
[...] On analysera ici le Portrait en pied de sa Majesté la reine de hollande avec le jeune prince royal. Biographie du peintre François Gérard François Pascal Simon, Baron Gérard, fils d'une Italienne et d'un intendant du Cardinal de Bernis, ambassadeur de France naquit, à Rome le 4 Mai 1770 ou il vécut 12 ans avant de partir pour Paris. Il est élève de David, aux côtés duquel il s'essaiera au Grand genre c'est-à-dire la peinture d'histoire ou d'allégorie. A 23 ans, après quelques échecs (il échoue au concours du prix de Rome en 1789 au profit de Girodet), son talent artistique lui évite de peu l'échafaud, auquel sa qualité de juré au tribunal révolutionnaire le condamnait dès la fin de la Terreur pour avoir contribué à faire guillotiner un grand nombre d'innocents. [...]
[...] Hortense de Beauharnais reine de hollande, avec le jeune prince; par François Gérard Introduction Néo-classicisme. Ce mouvement se développe dans la deuxième moitié du XVIIIème siècle jusqu'à son apogée durant la Révolution et l'Empire pour prendre fin vers 1830 lorsque le romantisme prend son envol. Ce style qui tend à retrouver la pureté antique, est aussi le symbole de la pureté du monde révolutionnaire. On s'attache à un dessin précis, sobre, qui représente le réel sans l'embellir, dans une gamme de couleurs qui (sauf exceptions) est assez sobre. [...]
[...] Nous sommes donc en présence de deux visions différentes de la princesse parfaite. L'une, mère avant tout et préparant ses enfants à servir l'empereur et à le devenir par son mérite, l'autre, reine et femme, belle et intelligente, préparant un petit prince à devenir empereur par son rang. Bibliographie ALLARD Sébastien et SCHERF Guilhem (Commissaires), Portraits publiques, portraits privés 1770-1830, catalogue de l'exposition de Paris, Galeries Nationales du Grand Palais, Octobre 2006/ Janvier 2007, éd. RMN, Paris 384p, ill. BORDES Philippe et MICHEL Régis (Dir.), Aux armes et aux arts ! [...]
[...] Enfin il faut admirer le très beau drapé de sa traîne dont on ressent presque la douceur et la raideur . Le prince : Egalement représenté en pied, le petit prince se tient debout devant le fauteuil. Ce n'est pas un trône, mais il y fait penser. Vide, il semble destiné à l'enfant, qui pose sa main sur le rebord du siège, son chapeau de velours noir à plumes blanches déjà posé dessus. Habillé en prince, il porte des bas de soie blancs, et une petite robe en soie blanche brodée d'or qui rappelle celle de sa mère. [...]
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