[...] Acquérir ces reliques était un acte de piété comparable à celui de sauver le tombeau du Christ.
Durant des siècles, ces reliques avaient été associées à la personne de l'empereur de Constantinople qui les gardait en son palais.
Il devait en être de même avec la personne du roi de France : elles avaient protégé l'un, elles devaient protéger l'autre.
Le site choisi fut donc le Palais qui, à la pointe de la Cité paraissait aux yeux de tous comme le manifeste de la puissance royale depuis les origines de la monarchie.
C'est un palais de dimensions réduites, enserrées entre les murs antiques au nord comme au sud et fermé à l'est par l'ancien cardo.
Les différents bâtiments qui le constituaient laissaient donc un terrain non bâti auquel Saint-Louis ajouta 3 éléments nouveaux : l'enclos canonial, la galerie, et la Sainte-Chapelle, qui peut être considérée comme le plus grand chef d'oeuvre du Moyen-âge gothique dans sa conception et sa réalisation.
La Sainte Chapelle suit un programme architectural difficile en raison des deux chapelles qui la constituent :
- la 1ère, la chapelle basse, est réservée au culte paroissial
- la 2nde, la chapelle haute, qui comprend la chambre du roi et le lieu destiné à la conservation des saintes reliques.
Auparavant, jamais deux chapelles aussi imposantes et voûtées n'avaient été superposées.
Ce choix fût donc adopté pour un ensemble dont la longueur est équivalente à 36m hors oeuvre et 33m en oeuvre.
Avec les combles, la Sainte-Chapelle s'élevait à 42,50m. (...)
[...] Avec les combles, la Sainte-Chapelle s'élevait à 42,50m. On analysera chacune des parties en considérant l'architecture et le décor. I. L'architecture La chapelle basse Le plan retenu est celui d'une nef unique dont la mode s'est imposée dès l'époque romane. Au flanc nord de la chapelle fût imaginé un édifice à trois étages qui disparaîtra à la suite de la reconstruction due à l'incendie de 1777. Le troisième niveau ne communiquait pas avec elle car il accueillait le Trésor de Chartres. [...]
[...] Acquérir ces reliques était un acte de piété comparable à celui de sauver le tombeau du Christ. Durant des siècles, ces reliques avaient été associées à la personne de l'empereur de Constantinople qui les gardait en son palais. Il devait en être de même avec la personne du roi de France : elles avaient protégé l'un, elles devaient protéger l'autre. Le site choisi fût donc le Palais qui, à la pointe de la Cité paraissait aux yeux de tous comme le manifeste de la puissance royale depuis les origines de la monarchie. [...]
[...] Les vitraux 15 verrières se trouvent dans la nef et le chevet de la chapelle haute. Elles illustrent d'une part la dévotion de Saint-Louis pour la Passion du Christ, pour l'histoire du Salut, tel qu'il est annoncé dans la continuité historique de la dynastie élue de Dieu. Ces vitraux royaux sont un chef-d'œuvre de l'art de cœur exercé dans l'entourage du roi et à son initiative. Dans l'architecture, ils correspondent à la victoire du vitrail sur le bâti annoncée au début du XIIIème siècle par l'art rayonnant apparu vers 1225- 1230. [...]
[...] Il y a 4 travées voûtées sur ogives, des voûtes octopartites et deux plans barlongs. L'ensemble de l'édifice est épaulé de contreforts puissants (au 2ème étage ils sont plus fins), pour apporter de la solidité à l'édifice : c'est une prouesse technique à cette époque-là. La chapelle basse a été conçue comme un véritable soubassement pour la chapelle haute. Sa vocation architecturale explique que l'architecte ait réduit la largeur du vaisseau central à 10m seulement et qu'il ait disposé deux files de colonnes pour recevoir les tombées des voûtes. [...]
[...] A t-il été conseillé par ses conseillers ? (Matthieu de Vendôme, 1er ministre du roi, par exemple?) L'acquisition des reliques renforce le caractère sacré de la royauté, d'autant plus que c'est sur le même fragment de la Vraie Croix qu'avaient prêté serment les empereurs de Constantinople ; le roi affirme ainsi sa double autorité, temporelle et spirituelle par rapport à l'autorité de l'évêque : l'iconographie du roi-christ est le symbole de son pouvoir politique et de sa mission chrétienne notamment quand en costume du sacre, il montrait les reliques le Vendredi-saint en une exposition des reliques, selon la tradition observée à Jérusalem, telles qu'on peut le voir dans la baie A de l'histoire des reliques. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture