Hector Guimard: Mobilier de bureau (1909), Cabinet (1899), Table pour l’hôtel Nozal (1904)

Résumé du document

On connaît surtout le nom de Hector Guimard pour ses entrées de bouches du métro parisien aux lignes végétales, mais Guimard a laissé de nombreux bâtiments dans Paris et en province, dont certains ont été détruits. En effet il faut attendre les années 1960 pour que son œuvre soit reconnue par le public.
Guimard est sans conteste l'un des plus grands représentants de l'Art nouveau en France et il a révolutionné l'architecture dans les techniques et la forme, et ses œuvres sont tout autant des signatures de l'artiste, les qualifiant lui-même du « style Guimard ». Son œuvre suit les grandes lignes de l'Art nouveau également dans le mobilier : lignes organiques, réalisations uniques et raffinées. Son œuvre s'inspire largement de l'architecte belge Victor Horta qui lui aussi imagina tout le mobilier inclus dans ses édifices.
Problématique :
En quoi peut-on dire que ces meubles s'inscrivent dans la mouvance de l'Art Nouveau ? Biographie de Hector Guimard : 1) De nouvelles lignes : le style Guimard. A/ Ses inspirations. B/ Son œuvre. 2) Les caractéristiques propres à l'art nouveau. A/ Description : la ligne organique. B/ Collaboration avec l'artisanat. 3) Interdépendance de l'architecture et de la décoration d'intérieur. A/ Une tendance européenne. B/ L'art nouveau dans le mobilier français.

Extraits

[...] Hector Guimard: mobilier de bureau (1909), cabinet (1899), table pour l'hôtel Nozal (1904) PROBLÉMATIQUE : En quoi peut-on dire que ces meubles s'inscrivent dans la mouvance de l'Art Nouveau ? Introduction Biographie de Hector Guimard De nouvelles lignes : le style Guimard Ses inspirations Son œuvre Les caractéristiques propres à l'art nouveau Description : la ligne organique Collaboration avec l'artisanat Interdépendance de l'architecture et de la décoration d'intérieur Une tendance européenne L'art nouveau dans le mobilier français Conclusion Introduction On connaît surtout le nom de Hector Guimard pour ses entrées de bouches du métro parisien aux lignes végétales, mais Guimard a laissé de nombreux bâtiments dans Paris et en province, dont certains ont été détruits. [...]

[...] Mais à cette époque, ni l'art nouveau ni Guimard n'intéressent personne. Il faut attendre les années soixante pour que son œuvre soit réhabilitée sur le marché de l'art. I / De nouvelles lignes : le style Guimard Ses inspirations La formation théorique de Guimard à l'Ecole des Beaux Arts l'initie à l'architecture classique et l'élève se nourrit surtout des écrits de l'architecte Viollet le Duc vers une esthétique gothique. Il revendique cette influence dans ses premiers édifices, en témoignent l'Ecole du Sacré-Cœur terminée en 1895 et le premier projet du Castel Béranger. [...]

[...] Il est signé sur le plateau Hector Guimard Il faisait partie du mobilier de l'hôtel particulier de Léon Nozal, riche négociateur en métaux et ami de Guimard. Il lui demande en 1901 d'exécuter un hôtel 52 rue Ranelagh dans le XVIème arrondissement de Paris. L'hôtel Nozal sera détruit en 1957 en raison des spéculations immobilières qui font rage à l'époque. Le mobilier Nozal, dont fait partie le guéridon, est probablement plus sage et plus proche de la tradition classique que tous les autres meubles faits par Guimard, peut-être celui-ci a-t-il été dirigé par le commanditaire dans le dessin des meubles. [...]

[...] Il exécute ensuite de nombreux édifices dont l'Ecole du Sacré Cœur, un hommage rendu à Viollet le Duc. En 1894, il obtient une bourse de voyage qu'il utilise pour aller en Grande Bretagne et en Belgique. C'est là qu'il rencontrera Victor Horta, grande figure de l'architecture belge du moment. A cette période il doit réaliser la commande du Castel Béranger, immeuble parisien de 36 appartements. Il change son projet romano-gothique pour en faire un manifeste de l'Art nouveau. A partir de 1899 jusqu'en 1913, il réalise les édicules du Metro en fer de fonte qui feront sa renommée. [...]

[...] S'il s'inspire de Horta, son style demeure unique en France. L'utilisation de la ligne organique, de la tige, ce style végétal, refus incontestable de la ligne droite, l'irrationnel, l'incongru, tout ce que la nature a de plus dynamique sont autant de qualificatifs qui font la singularité de l'art de Guimard. Et cette singularité ne fait pas exception aux meubles, qui, inspirés d'un certain classicisme au début, deviennent eux aussi des manifestes du style végétal de Guimard. Mais celui-ci ne s'éloigne jamais des destinations premières des édifices et des meubles qu'il conçoit. [...]