Guido Reni, peintre italien, issu de l'École de Bologne, s'impose comme un des artistes majeurs de l'Europe du XVIIème siècles. Il est élève et devient par la suite le rival des Carrache, les chefs de file de l'Ecole bolonaise. Son art sera fortement influencé par cette école, qui prône un retour à la peinture naturaliste et au modèle de l'Antiquité Classique. Elle privilégie également la couleur, le mouvement, afin de contrer la décadence du maniérisme.
Ainsi, l'œuvre de Guido Reni, apparaît comme un compromis entre les influences conjuguées des Carrache et Caravage, n'excluant pas les accents personnels de l'artiste.
Nous allons aborder le parcours artistique de ce peintre italien.
Après avoir présenté ses débuts à Bologne, nous nous intéresserons à sa notoriété grandissante, avec son arrivée à Rome. Enfin, nous étudierons sa période de maturité artistique. Notre étude chronologique s'appuiera sur quelques analyses de ses œuvres.
[...] La gamme chromatique est assez limitée, mais est mise en valeur par le rouge du béret de David. Le personnage principal se trouve comme figé, inspiré des poses classiques. Mais la différence entre cette œuvre et celle du Caravage réside dans la position de David. En effet, chez Caravage, David est protagoniste de la scène, tandis que chez Guido Reni, il en est simple spectateur. Enfin, contrairement à la scène du Caravage, aucun drame ne se dégage de cette peinture. Chez Guido Reni, la grâce prend le dessus. [...]
[...] III) Maturité artistique Suite à l'abandon de la fresque pour la peinture et à une période plutôt trouble, Reni se rend à Naples en 1621. Peu avant son voyage, il compose quelques œuvres notamment Atalante et Hippomène, la Cruxifiction des capucins ou encore Saint Roch. Cette œuvre par la mise en scène des corps presque nus rappelle la passion de Reni pour l'art antique. Il représente ici une fable morale inspirée des Métamorphoses d'Ovide dans une composition très épurée contrecarrant ainsi avec le maniérisme. [...]
[...] Sainte Cécile, Huile sur toile, 96x76 cm Pasadena (Californie), Norton Simon Foundation. Cette peinture dégage un chromatisme doux, et une certaine élégance, dépourvue de dimension religieuse. Par le passé, on a attribué par erreur cette œuvre au Dominiquin. C'est une des compositions les plus touchantes de Reni. La position du visage et le regard extatique de la sainte annoncent l'un des traits récurrents de l'œuvre du peintre, que de nombreux amateurs considéreront comme l'un de ses tics les plus fâcheux. [...]
[...] En effet, la composition est inspirée du dessin de ce dernier représentant Le Christ et le pharisien. On remarque également une influence du Caravage. Cependant, c'est un Caravage nuancé, sur la retenue, sans exacerbation. En effet, on observe une accentuation de la dimension naturaliste, mais que l'on pourrait tout aussi bien juger issue de Ludovic Carrache. Le cardinal Sfondrato, mélomane averti et titulaire de la basilique Santa Cécilia in Trastevere commande en 1601, à Guido Reni, une copie de la Vision de sainte Cécile de Raphaël réalisée en 1514. Cette toile est achevée en 1606. [...]
[...] II) La décennie romaine Début XVIIe siècle, Guido Reni s'affirme avec l'Albane comme l'un des meilleurs artistes de l'époque. En 1601, le cardinal Sfondrato, neveu de Grégoire XIV, souhaitant attirer les jeunes talents, invite Guido Reni à Rome. Il se rend donc dans la Ville Éternelle accompagné de l'Albane auquel il est lié depuis l'enfance et qui l'a initié au dessin dans l'atelier de Calvaert. À la base, ce séjour devait être court, mais il dura treize ans, scandé de fréquents retours à Bologne, notamment, dès 1602, pour les funérailles d'Augustin Carrache (frère d'Annibal Carrache). [...]
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