Le groupe de Bloomsbury est une petite association informelle d'artistes et d'intellectuels qui vivaient et travaillaient dans le quartier de Bloomsbury à Londres au début du XXe siècle. L'une des personnalités les plus connues de ce groupe était l'écrivaine Virginia Woolf. Ce n'était pas un groupe constitué. Tout au plus une réunion d'amis. Leur lien était avant tout affectif. En tout et pour tout, pas plus d'une douzaine de personnes à la fois auraient pu se réclamer de ce groupe.
[...] Les fondements du groupe étaient ainsi mis en place. Virginia était une écrivaine très douée dès son plus jeune âge. Ses essais, comme Une Chambre à soi, sont des pierres angulaires de l'histoire de la littérature féministe. Elle a aussi beaucoup écrit sur des sujets strictement littéraires et ses théories sur la fiction ont attiré l'attention de nombreux critiques. C'est pourtant dans le roman que Virginia Woolf a trouvé sa forme d'expression la plus naturelle et la plus authentique. Mrs. [...]
[...] Leur frère, Thoby, ramène à la maison ses amis de Cambridge. Pendant les «soirées du jeudi», la conversation intellectuelle est le divertissement. En 1906, Thoby meurt et Vanessa épouse Clive Bell. En 1912, Virginia épouse Leonard Woolf. Ces parentés scellent l'alliance de la famille d'élection rassemblée déjà par la création artistique et le génie des lieux. Les peintres : Vanessa Bell, Roger Fry, Duncan Grant. Les critiques littéraires, essayistes et écrivains : Leonard Woolf, Lytton Strachey, Virginia Woolf. Et John Maynard Keynes en personne. [...]
[...] Une chose est sûre : le groupe de Bloomsbury n'a pas cherché à se définir. Il faut pour le cerner faire confiance à ses détracteurs. Ses membres se sont surtout révélés dans la controverse qu'ils ont provoquée sur de nombreux sujets philosophiques, économiques, politiques, littéraires ou artistiques auxquels ils se sont intéressés. Et surtout dans la colère qu'ils ont déclenchée à leur égard au sein de l'establishment conservateur. Beaucoup des Bloomsberries étaient des porte-paroles de mouvements pacifistes, fortement préoccupés par les questions sociales du moment. [...]
[...] Volontairement ou non, les Bloomsberries auront tout fait pour apparaître dans leur époque comme des provocateurs et des déviants. Il n'en reste pas moins indéniable qu'ils auront participé à renouveler les discours et les perspectives sur un grand nombre des débats de leur époque comme de celles qui ont suivi. La personnalité phare du groupe de Bloomsbury était Virginia Woolf, née Adeline Virginia Stephen. Elle descendait d'une famille aisée d'éminents Victorien. Son père, Sir Leslie Stephen, était un écrivain accompli. [...]
[...] Ils imaginaient sans doute que le monde pouvait être façonné selon leurs désirs et leur manière de penser. Leurs mots d'ordre : la paix mondiale, le progrès de l'humanité, s'ancrait dans une démarche profondément éthique. Pourtant, les membres de Bloomsbury se situaient clairement en dehors des principaux courants de la société anglaise. Leurs plus grandes ambitions étaient contrecarrées par l'establishment conservateur. Mais leurs idées et leurs écrits étaient révélateurs d'un désir de libération et continuent d'influer sur les artistes et les créateurs dans la plupart des médias et des genres. [...]
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