De Gauguin au fauvisme, la couleur n'a cessé de se manifester de manière de plus en plus forte, pour prendre enfin une place primordiale dans le domaine de la peinture.
Nous pouvons donc nous demander comment la couleur, au détriment du motif, a-t-elle pris une place dominante en peinture ?
Pour cela nous verrons dans une première partie la situation esthétique de la fin du XIXe, qui nous montre où en sont les recherches artistiques, les critiques et les besoins qui se font entendre. Ce qui nous permet d'expliquer, dans une deuxième partie, les pistes qu'empruntent les post impressionnistes, Gauguin et les peintres de pont Aven, Sérusier et les nabis, qui commencent à s'interroger sur la fonction et la place de la couleur, pour enfin arriver à la découverte par le monde artistique d'une peinture, où la couleur possède la place principale dans l'expression, ce que nous traiterons dans un troisième partie.
[...] I la place de la couleur dans la peinture Les Canotiers de Chatou Pierre-Auguste Renoir Huile sur toile 81,3 x 100,3 National Gallery of Art, Washington Place du motif et de la couleur Jusqu'au XXe siècle, le motif a été prédominant, reléguant la couleur à un plan secondaire. Le motif a une place plus qu'essentielle avec l'académisme qui désigne le style officiel. L'académisme, appelé aussi art pompier marque le XIXe siècle français avec un essor particulier entre 1845 et 1860. Il définit à l'origine l'enseignement artistique reçu dans une académie d'art depuis la Renaissance. [...]
[...] Tout semble en ordre, mu par une harmonie naturelle. Nous pouvons remarquer que Cézanne était prés à déformer la nature et à renoncer à la perspective pour arriver à rendre son espace solide, déformation que les fauves reprendront à leur mode d'expression. A cet art rationnel s'opposent les recherches de Gauguin: Gauguin et Pont-Aven Pendant l'été 1888, Paul Gauguin, lui, abandonne l'impressionnisme pour une peinture épurée recherchant une richesse poétique et un sens du sacré plus que de la réalité. [...]
[...] La sculpture, moins offensive, avait été disséminée au hasard; apercevant au milieu de la centrale où hurlait justement si fort les couleurs stridentes de ceux que l'on nommait encore les incohérents ou les invertébrés un torse d'enfant et un buste de femme, à la manière florentine, d'Albert Marque, Louis Vauxcelles, critique littéraire au Gil Blas, s'écria prenant Matisse à témoin: La candeur de ces bustes surprend au milieu de l'orgie des tons purs: Donatello parmi les fauves Rapporté dans le Gil Blas du 17 octobre, le mot fit rapidement fortune et se généralisa l'année suivante, où l'on vit au Salon des Indépendants et au Salon d'Automne se reformer spectaculairement la cage désormais au complet, augmentée des derniers adeptes et consciente de son agressive nouveauté. Le fauvisme est caractérisé par le jaillissement de la couleur et la possession subjective de la surface, dont la cohésion est moindre en raison de son caractère passionnel, du nombre et de l'égalité de ses participants. Le fauvisme n'offre pas le même aspect soudain et régulier. [...]
[...] Il condamne donc ces méthodes et s'intéresse aux nouveautés sur la couleur et le modelé, mais il n'est pas entièrement satisfait par l'impressionnisme auquel il reproche de manquer d'ordre et de précision. Il juge cette technique trop confuse. Il s'emploie donc à trouver comment rendre l'impression du volume sans le modelé académique. Il cherche de l'équilibre et de l'harmonie sans revenir au paysage composé Il aspire également à une couleur intense et énergique tout en gardant une composition claire. Il se débat longtemps avec ses contradictions, mais il réussit à réaliser des œuvres équilibrées et harmonieuses. [...]
[...] Gauguin enthousiaste déclara: J'aime la Bretagne j'y trouve le sauvage, le primitif. Quand mes sabots résonnent sur ce sol de granit, j'entends le son sourd, mat et puissant que je recherche en peinture Ils s'opposent farouchement à la peinture officielle, rejettent le modèle gréco-romain et s'inspirent de l'estampe japonaise, de l'art populaire (gravure d'Almanach) et du Moyen Age (vitrail, sculpture). Ils révèlent leurs créations d'un style résolument nouveau au café Volpini à Paris en juin 1889. Les artistes puisent leurs sujets dans les traditions, tels la lutte bretonne et les costumes traditionnels. [...]
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