Frida Kahlo est une artiste mexicaine née en 1907 à Coyoacan d'un père allemand et d'une mère mexicaine.
Toutes ses œuvres seront empreintes des événements de sa vie et l'on ne peut comprendre sa peinture si l'on ignore ce qu'a été son existence.
Personnage haut en couleurs et résolument moderne, elle ne laissa personne indifférent de ceux qui la connurent. Elle fut une communiste engagée, fidèle à Staline et amante de Trotski, et fut sollicitée par les surréalistes et les new- yorkais qui lui dédièrent très vite des expositions.
Sa vie, source principale de son oeuvre : 1/ L'accident, point de départ de sa peinture
L'événement majeur qui a marqué la vie de femme et de peintre de Frida Kahlo a été la collision entre un tramway et un bus dans lequel elle se trouve le dix-sept septembre 1925. Elle a alors dix-huit ans. D'après Hayden Herrera qui a écrit la biographie la plus complète de Frida Kahlo, celle-ci fut empalée par une barre de métal, eut de multiples fractures à la colonne vertébrale et au pied droit, ainsi qu'un écrasement du pelvis.
C'est en 1926, alors qu'elle est alitée, qu'elle commence à peindre pour dissiper son ennui.
Les séquelles de son accident l'empêcheront toute sa vie d'avoir un enfant, elle subira plusieurs fausses couches et avortements, ce qui sera la cause d'une profonde tristesse que l'artiste représente dans de nombreuses toiles déstabilisantes :
La colonne brisée, huile sur toile, 1944 :
Frida Kahlo peint cette toile lorsque son état de santé se détériore, à l'époque où elle enseigne au « Séminaire de Culture Mexicaine ». Elle donne alors les cours chez elle et doit porter un corset pour pallier ses douleurs dorsales.
C'est ce corset qu'elle représente dans cet autoportrait. Elle se représente en buste, le bas du corps est couvert par un drap qu'elle tient. Tout son buste est déchiré verticalement en deux, traversé par une colonne ionique morcelée. Il n'y a plus que le corset qui soutient les deux parties du buste. Comme dans beaucoup de ses œuvres, l'artiste s'est représentée des larmes coulant sur son visage, illustration de la douleur qu'elle ressent et qu'elle tente de dissimuler au mieux. Le paysage désertique, dévasté représente la solitude dans laquelle la douleur la terre. Plan : SA VIE, SOURCE PRINCIPALE DE SON ŒUVRE :
1/ L'accident, le point de départ de sa peinture
2/ Le couple Kahlo- Rivera.
FRIDA KAHLO ET LE MONDE
1/ Le communisme
2/ Le surréalisme
3/ Les Etats- Unis
[...] De l'autre coté, un fleuve bleu clair descend d'une terre où l'on voit le continent rouge de l'URSS et de la Chine. Frida et Staline, huile sur fibre dure : Ce dernier tableau montre que Frida Kahlo avait de plus en plus de difficultés à peindre dans les derniers moments de sa vie. En effet elle prenait de nombreux médicaments pour soulager ses douleurs, et c'est certainement cela qui a affecté ses mouvements et sa vue. Frida s'est représentée assise face au spectateur, derrière elle trône un portrait monumental de Staline, apportant à l'œuvre un timbre religieux. [...]
[...] Ici Frida s'est donnée la grâce d'un personnage de Botticelli. La main longue et gracieuse, ainsi que le cou extrêmement long trouve sa source picturale dans la peinture italienne classique (La Vierge au long cou de Parmesan). Les tons sombres, le fond noir et les volutes sont empruntés aux portraits mexicains du XIXème siècle, ainsi qu'à l'Art Nouveau. À partir de sa rencontre et de son mariage avec Rivera, Frida commence à peindre avec une facture locale, sa peinture est empreinte d'un style plus naïf et se rapproche de l'art pré- colombien. [...]
[...] L'un d'eux est branché au socle. À la droite de Frida, le paysage représente le Mexique, son histoire, sa mythologie, faite de la vie et de la mort, du jour et de la nuit. À ses pieds, les racines de la végétation foisonnante sont reliées aux fils électriques des machines industrielles américaines. Cela fait sans doute référence au sentiment qui la partageait à ce moment : son envie de retrouver son pays et le désir d'être au près de Rivera qui se sentait aux États- Unis comme chez lui. [...]
[...] Frida Kahlo s'est représentée allongée sur un lit immense disproportionné par rapport à elle, le ventre encore arrondi par la grossesse, des larmes coulant sur ses joues. On retrouve l'espace désertique comme dans l'œuvre précédente, avec le paysage industriel en arrière- plan. Ce vide fait toujours référence à la solitude et à l'isolement de la jeune femme, avec un détail : la couleur terreuse du sol évoque pour elle le Mexique, sa terre natale dont elle se sent éloignée à ce moment, aux Etats- Unis. [...]
[...] Des larmes coulent sur son visage, Diego trône en buste sur son front, comme l'Autoportrait en Tehuana. Mais ici les cheveux de Frida s'enroulent autour de son cou, comme s'ils l'étranglaient. Tout comme l'Autoportrait aux cheveux coupés, Frida Kahlo fait passer son désespoir par sa chevelure. FRIDA KAHLO ET LE MONDE Le communisme Frida Kahlo a été toute sa vie proche des communistes. Elle entre au Parti Communiste Mexicain en 1928 et ne le quitte que lorsque Diego Rivera est compromis dans l'assassinat de Léon Trotski en 1940, et elle le réintègre en 1946. [...]
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