Le XVIII siècle débute dans l'étourdissement de la fête sous la Régence, il se termine sous celle plus "sanglante" de la Révolution. Pour l'artiste et l'art en général, c'est une période d'évolution considérable qui pose le problème d'une définition. D'une fête à l'autre, quelle dimension peut-on donner à l'art du XVIII siècle ? Le XVIIIème siècle est le siècle de la Raison, c'est le siècle de Voltaire, Montesquieu, Diderot. Une légende tenace a donné du XVIII siècle une image élégante, frivole, celle d'une société éprise de liberté? vivant dans une fête continuelle. Ce fut pourtant une époque grave, qui provoque l'interrogation et le trouble (...)
[...] Les premiers textes datent de 1759 et portent sur 9 salons. Une nouvelle place de l'artiste : L'artiste, comme au siècle précédent, bénéficie toujours de privilèges, de charges cf. Cressent, mais devient aussi indépendant et la considération et les encouragements privés lui sont alors nécessaires. Watteau et l'art de la fête Une société qui s'amuse, en réaction au siècle précédent, solennel, discipliné, désordre dans les moeurs, insolite, drame, influence grandissante de la femme ( travers la mode, les courbes, les farandoles, le goût des turqueries, des chinoiseries). [...]
[...] Il a cinquante ans quand se déclenche la campagne en faveur de la peinture d'histoire, il ne ressemble . aucun peintre du 18e siècle, ni ambitieux, ni courtisan, ni libertin, il incarne l'ascension lente mais sure d'une classe d'artisans besogneux, de petits bourgeois industrieux. C'est une peinture d'une simplicité chaleureuse, une ferveur sans artifices, ni apprêts. Aucune mise en scène, mais des ordonnances naturelles et équilibrées. Il eut de nombreux émules dans le genre auquel il a donné les lettres de noblesse : la nature morte mais aussi le portrait. [...]
[...] La Primauté donnée aux sens, au regard et ce goût de l'introspection font du 18e siècle, le siècle du portrait, il aima se regarder pour mieux se connaître. Le goût pour le théâtre d'une société toujours en représentation développa la vogue des portraits historico-mythologiques et allégoriques dont Quentin la Tour et ses pastels furent le meilleur exemple. Chaque groupe social a eu son portraitiste et dans les provinces, on trouve des artistes qui font preuve d'un goût pour la vérité, la simplicité : Boucher, Greuze, Chardin. [...]
[...] Diderot est-il responsable de cette évolution. Il ne l'affirme pas, pour lui, la morale, c'est la religion de la vertu capable de se substituer à l'autre, sorte de vague déisme menacé par le fanatisme. Grâce aux salons, et aux critiques de Diderot, les artistes obtiendront, une promotion sociale, elle se poursuivra sous la Révolution. Rares sont ceux qui comme Watteau affirment farouchement leur indépendance, se montrent aussi insouciants des pouvoirs officiels et une indifférence vis à vis du bien être matériel. [...]
[...] Ledoux, les Salines royales d'Arc et Senans, premier exemple d'introduction d'esthétique dans l'industrie, première réflexion aussi sur les rapports industrie-société, dont les philosophes du XIXe siècle (Proud'hon, Fourrier, et le Phalanstère de Guise) se feront l'écho. Un art de société, de salons : Dès 1737, des expositions régulières se font : les salons. Un mécénat d'art compos‚ de nobles et de bourgeois se développe (ex. Crozat, protecteur de Watteau). Le salon et l'académie sont à l'époque les marches de la gloire, l'antichambre du succès. Le commerce d'art s'étend à toute l'Europe (jusqu'en Russie), le négoce, les voyages, les échanges se multiplient entre artistes et amateurs, la diffusion des oeuvres par la gravure s'intensifie. [...]
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