Surgères se situe dans la province d'Aunis, indissociable de la Saintonge. L'église Notre-Dame de Surgères fut construite par Hugues Maingot, seigneur entre 1070 et 1080, dans l'enceinte de son château. Elle appartient à l'abbaye de la trinité de Vendôme qui y a fondé un prieuré. Les « architectes » auraient été des moines de cette abbaye.
En ce qui concerne la datation, l'existence de l'église est attestée en 1098 dans une lettre. Elle est datée du 24 décembre 1098, écrite par le pape Urbain II, il approuve la donation de cette église, faite par Hugues Maingot à Geoffroy, abbé de Vendôme. Mais ce document ne prouve pas qu'il s'agisse du monument actuel. A défaut de textes, le style et les ornements nous empêchent de croire qu'il faille remonter si haut.
En quoi la façade de l'Eglise Notre-Dame de Surgères est-elle un symbole de pouvoir ? Comment le pouvoir seigneurial s'immisce-t-il dans le programme iconographique de la façade ?
[...] Les modillons de la façade rappellent ceux de l'abside centrale. On retrouve notamment le même visage de femme à l'air triste avec des longs cheveux plats. Ils indiquent donc une construction simultanée de l'édifice. Selon R. Crozet, on retrouve un style similaire à celui d'Aulnay, ce qui indiquerait un échange artistique entre les deux centres. tradition iconographique et textuelle Il n'y a pas de rapport direct entre ces différents éléments. La fonction ornementale est primordiale. - modillons et chapiteaux Les chapiteaux végétaux sont traditionnels. [...]
[...] On note une certaine dissymétrie dans le registre supérieur. La fenêtre centrale s'accompagne à gauche d'une seule large baie à retombée très basse, et à droite de deux arcatures dont celle de l'extrémité reste aveugle. Deux cavaliers à manteau flottant et allant au devant l'un de l'autre sont conservés dans deux autres arcatures, celui de droite écrase un personnage. Sur les corniches, des modillons et des métopes sont sculptés et authentiques. On y trouve la représentation des signes du zodiaque et des travaux des mois qui alternent avec des petites figures. [...]
[...] Il y aurait eu jadis une statue équestre de Constantin sous la grande arcature de gauche selon Vicaire. Cette hypothèse paraît plausible puisqu'on le voit, plus ou moins conservé, représenté de la même manière à Chateauneuf-sur-Charente, Civray et Airvault. L'inscription sur l'arcade à Surgères pourrait permettre une affirmation, mais elle reste illisible. Hypothèse de Sauvel, selon laquelle il s'agirait du Christ triomphant dans Jérusalem est critiquable. Dans la Bible et les représentations courantes de cette entrée dans la ville, le Christ est sur un âne. [...]
[...] Il s'agit toutefois d'un symbole de force et de pouvoir en lien avec le pouvoir seigneurial à proximité. - Constantin Constantin est le 1er empereur romain chrétien. Il se convertit en 312. Il est le créateur de l'Empire chrétien en fondant sur le christianisme une nouvelle idéologie, celle de l'empereur par la grâce de Dieu. Il inaugure l'Empire byzantin, auquel il donne sa capitale, Constantinople, la nouvelle Rome Eusèbe de Césarée, théologien, historien de l'Eglise et proche de l'Empereur Constantin 1er a écrit la vie. Mais il n'existe aucune tradition textuelle concernant ce sujet. [...]
[...] La façade occidentale de l'église Notre-Dame de Surgères Surgères se situe dans la province d'Aunis, indissociable de la Saintonge. L'église Notre-Dame de Surgères fut construite par Hugues Maingot, seigneur entre 1070 et 1080, dans l'enceinte de son château. Elle appartient à l'abbaye de la trinité de Vendôme qui y a fondé un prieuré. Les architectes auraient été des moines de cette abbaye. En ce qui concerne la datation, l'existence de l'église est attestée en 1098 dans une lettre. Elle est datée du 24 décembre 1098, écrite par le pape Urbain II, il approuve la donation de cette église, faite par Hugues Maingot à Geoffroy, abbé de Vendôme. [...]
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