Sciences humaines et arts, expression de la culture dans les villes, Atelier 231, Centre national des arts de la rue, cultures urbaines, milieu urbain, centres culturels français
Au début des années 1980, avec l'arrivée du hip-hop, apparaissent ce qu'on peut désigner des « cultures urbaines » qui regroupent les disciplines artistiques issues du milieu urbain. Depuis 1990, l'État étudie les relations entre la culture et le milieu urbain. Les ministères de l'Équipement et de culture et de la Communication s'y intéressent particulièrement, avec l'idée de mettre en place de nouveaux aménagements permettant d'ouvrir la culture urbaine au public, mais aussi d'élargir la connaissance du patrimoine aux populations urbaines. En 1999, la Fédération Nationale des Cultures Urbaines est créée pour promouvoir ce nouveau genre de culture et le développer. La fin du XXe siècle est marquée par l'émergence de la culture urbaine et des structures, labels vont être mis en place pour la cadrer. C'est d'ailleurs à cette période, en novembre 1998, qu'un colloque est organisé par l'association « ville et banlieue » et par la ville de Sotteville-lès-Rouen et que l'Atelier 231 voit le jour. Centre national des arts de la rue, il est l'un des dix grands centres culturels français spécialisés dans ce domaine de la culture.
[...] Un colloque organisé en février 2011, intitulé Arts de la rue et gratuité avait pour réflexion les effets de cette gratuité à l'accès à la culture dans le phénomène de démocratisation du domaine culturel. Cette idée va de pair avec l'objectif de l'Atelier 231 qui est d'ouvrir les arts de la rue à un plus large public. Tous les spectacles présentés lors d'évènements culturels organisés par l'Atelier 231 sont gratuits car ils ont pour objectif principal de faire découvrir les univers créatifs et artistiques des compagnies au public. Ces compagnies veulent, tout d'abord, présenter le spectacle qui est le fruit de leur travail fourni pendant des semaines au sein de l'Atelier 231. [...]
[...] II) L'ampleur de l'Atelier L'ampleur géographique D'abord, l'ampleur géographique des centres nationaux des arts de la rue. Carte : emplacement des centres nationaux des arts de la rue. Actuellement, il y en a 9 : - Le Fourneau (Brest) : inauguré le 11 novembre 1994, situé sur le port de commerce de Brest. Son nom est un hommage à l'activité industrielle de la région ; il renvoie à la cantine ouvrière de la Pyrotechnie de Saint Nicolas et au travail du charbon sur le port. [...]
[...] Le festival a aussi un impact induit qui est la croissance de la notoriété de ce type de manifestations culturelles et de l'Atelier 231. Cependant, il est difficile d'évaluer la notoriété de l'Atelier 231 car les manifestations culturelles qu'il organise se déroulent en extérieur ; il est donc difficile d'avoir un nombre précis des visiteurs lors des festivals organisés. On estime que personnes/an assistent aux spectacles du festival Vivacité, présentés dans les rues de Sotteville-lès-Rouen. L'impact économique de l'Atelier 231 peut aussi s'évaluer par rapport aux emplois qu'il créé, notamment lors des festivals culturels qu'il organise, au cours de l'année. [...]
[...] Les Centres Nationaux des Arts de la Rue sont davantage soutenus par les régions. En 1998, la part du budget de la région Haute-Normandie consacrée à la culture était de 6,2 millions d'euros et il avait triplé pour atteindre les 19,9 millions d'euros en 2010. En 2008, la part du budget de la région dédiée au spectacle vivant s'élevait à près de 10,5 millions d'euros euros, soit de ce budget étaient dédiés aux arts de la rue. Ce budget se partageait entre les festivals et les lieux de résidence ou de diffusion qui recevaient 84,9% de cette somme et les artistes et compagnies qui en recevaient 15,1%. [...]
[...] - L'Atelier 231 (Sotteville-lès-Rouen) Ces sites sont tous devenus des centres nationaux des arts de la rue en 2005, sauf Promenade(s) en Haute-Garonne (2006), les Usines Boinot (2009) Début 2012 : Aurélie Filippetti (ministre de la Culture et de la Communication depuis mai 2012) a annoncé la mise en place de nouveaux centres nationaux des arts de la rue : le Boulon (Vieux-Condé) qui est déjà un pôle régional des arts de la rue, situé dans une friche industrielle où ont été fabriqué certaines parties de la Tour Eiffel, les Ateliers Frappaz (Villeurbanne) qui sont, depuis 2009, un Centre métropolitain des arts urbains, et l'APSOAR (Association de Préfiguration du Secteur Ouvert des Arts de la Rue) (Annonay) née en 2002, elle a reçu le label Scène Régionale Rhône-Alpes. L'impact géographique des Centres Nationaux des Arts de la Rue peut aussi se percevoir dans les réseaux et partenariats qui structurent ce label. [...]
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