Ajouter une signature est l'une des adjonctions les plus simples et les plus évidentes sur laquelle on spécule pour augmenter la valeur d'une peinture. Apposer une fausse signature est une pratique très répandue et ancienne. Il est surprenant de constater que L'Atelier, le chef d'œuvre de Vermeer (Kunsthistoriches Museum, Vienne) porte encore la fausse signature de "Pieter de Hooch" dont l'œuvre était beaucoup plus appréciée que celle de Vermeer dans la première moitié du XIXème siècle.
[...] L'analyse de La Jeune Femme assise au virginal a duré dix ans mais ce fut l'unique Vermeer qui a appartenu à une personne privée et le premier mis aux enchères depuis 1921. Depuis le 7 juillet 2004, il est donc en possession d'un anonyme qui l'acheta au prix de 24,2 millions d'euros. Bibliographie ARASSE Daniel, L'ambition de Vermeer, éd. Adam Biro, publié avec le concours du Centre National du Livre, Paris CABANNE Pierre, Vermeer, éd. Terrail, Paris 253p. HUYGHE René, Jan Vermeer de Delft suivi de La poétique de Vermeer, éd. Pierre Tisné 115p. ISNARD Guy, Faux et imitations dans l'art, éd. [...]
[...] La découverte de Vermeer La personnalité et l'œuvre de Vermeer de Delft étaient autrefois mal connues. Ses tableaux furent longtemps vendus pour ceux de Pieter de Hooch. Joshua Reynolds semble le premier à s'être rendu compte à la fois de l'existence de ce peintre et de la rareté de son œuvre. Puis, en 1833, c'est le marchand d'art, John Smith, qui s'intéresse à l'œuvre de ce peintre mais celui qui fit réellement connaître Vermeer au grand public fut le critique français Thoré-Bürger, en 1866 et le désigne en ces termes : "Vermeer fait clair partout". [...]
[...] En 1945, des connaisseurs avaient rapproché le style d'un faux Vermeer avec celui de van Meegeren. Après son arrestation pour collaboration, le 25 mai 1945 à son domicile d'Amsterdam (Keizersgracht 321), et dès le premier interrogatoire, van Meegeren avoue avec fierté être l'auteur de ce tableau. Il ajouta qu'il avait également fait de faux Frans Hals, de faux Pieter de Hooch et cinq faux Vermeer dont Les disciples d'Emmaüs, qui était devenu célèbre dans le monde entier. Au début, personne ne le crut car les tableaux avaient obtenu des certificats d'authenticité délivrés par des experts importants. [...]
[...] Pour La Cène, l'original était un tableau de Hondius dont la photographie fut retrouvée en septembre 1948 par le docteur van Schendel, conservateur du Rijksmuseum d'Amsterdam et qui avait été acheté par van Meegeren le 29 mai 1940. L'examen microchimique des peintures de van Meegeren montra que la peinture utilisée était insoluble aux différents dissolvants organiques, tels que l'alcool et le benzol, et assez résistante aux acides dilués et à l'alcali. écrit le Dr Froentjes, il en va différemment des tableaux anciens peints à l'huile, lesquels sont détériorés par l'alcali." Le peintre n'a donc pas utilisé d'huile mais il avait eu recours à la résine synthétique de phénol-formaldéhyde. [...]
[...] Entre 1663 et 1666, il peint La liseuse en bleu, Amsterdam; Le collier de perles, Berlin; La peseuse d'or, Washington et L'Atelier, Vienne. En 1668 et 1669, il peint et date les deux pendants L'Astronome, Paris et Le Géographe, Francfort. En 1670, il est de nouveau élu syndic de la Guilde. Sa dernière toile présumée est L'Allégorie de la Foi, New York, qui daterait de 1672, année où Vermeer est commis expert pour authentifier les tableaux italiens de la collection d'un électeur de Brandenbourg. [...]
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