L'étude de la peinture, du trait et de la couleur est difficile à cerner durant la période antique étant donné la fragilité des fresques qui sont la plupart du temps endommagées. Mais une autre source d'étude, moins périssable cette fois, permet de se faire une idée de la conception de cet art à l'époque : il s'agit de la céramique, dont les exemplaires parvenus de nos jours restent assez considérables. C'est le cas de cette œuvre d'Euphronios, communément appelée « le cratère de Berlin ». En effet, l'analyse de ce cratère à calice ainsi que celle de sa technique contribuera à établir l'apport de l'artiste dans de ce domaine ainsi que le style de l'époque.
[...] J.-C. Euthymidès, amphore attique Danse de cômastes Staatliche Antikensammlungen c 500 av. J.-C. [...]
[...] Euthymidès s'inscrit dans ce courant comme le rival d'Euphronios comme le laisse supposer une inscription sur l'une de ses œuvres : hos oudepote Euph c'est-à-dire comme jamais Euphronios Outre des motifs analogues ornant par exemple une amphore à panse, on dénote une même recherche d'attitudes variées et de position dans sa danse de cômastes - comme par exemple, le personnage central qui est de trois quarts dos - mais malgré cela, ses figures se déploient avec beaucoup moins de légèreté qu'Euphronios, même si Euthymidès dépasse son rival dans la représentation du corps féminin. Euphronios est surtout avant tout un peintre talentueux dans le retranscription du corps masculin. [...]
[...] PRESENTATION DE L'ŒUVRE ET DE LA TECHNIQUE Présentation de l'œuvre Ce vase est un cratère à calice, c'est-à-dire un grand vase ouvert qui tient son nom du verbe grec qui signifie mélanger dans lequel s'effectuait le coupage idéal entre le vin et l'eau lors d'un banquet. Le cratère mesure 34,8 centimètres de hauteur pour un diamètre de 44,4 centimètres tandis que le pied adopte pour dimensions 22,76 centimètres de diamètre. Le cratère provient de Capoue, en Campanie, et fut acquis en 1879 pour être conservé aujourd'hui au Staatliche Museen de Berlin sous le numéro d'inventaire F 2180. Il a été attribué au peintre et potier Euphronios par C. Robert. [...]
[...] Cette répartition se retrouve sur la face mais cette fois-ci, le centre est occupé par un seul personnage, Hégésias, encadré par le même groupe de part et d'autre. Mais la symétrie y est moins marquée sur cette face, puisqu'il n'y a pas de différence de taille entre les athlètes de cette face, ce qui n'est pas le cas sur la face où le groupe formé par l'athlète Antiphon et l'entraîneur Hipparchos est mis en évidence. Malgré une représentation de six athlètes, tous agissent différemment. En effet, ils ont chacun une position bien précise, ce qui empêche la monotonie. [...]
[...] Entre les deux scènes, toujours sur la panse du vase, se répandent un ensemble de motifs semblables à la frise précédemment décrite et qui ont but de délimiter les deux faces principales. Enfin, le col est décoré d'une frise continue : il s'agit d'une tige de lierre avec des corymbes. L'intérieur du vase est totalement recouvert de peinture noire. Description des scènes figurées Les deux faces représentent toutes deux des athlètes, la première, que nous appellerons face des scènes de palestre, et la seconde, la face une toilette d'éphèbes. Les inscriptions qui parcourent les scènes nous permettent de donner un nom aux personnages. [...]
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