1° Ce tableau fut peint par Caravage, dit Michelangelo Merisi (1571-1610), en 1606. En effet, La Mort de la Vierge est une peinture à l'huile mesurant 369 x 245 cm (c'est à dire aussi grande que deux hommes et demi). Elle se situe actuellement au musée du Louvre à Paris.
2° Les circonstances historiques de la création:
La Mort de la Vierge était destinée à la Chapelle de l'église Santa Maria della Scala à Rome et avait pour ordre d'être « peinte dans un délai d'un an et représentant le Transitus Beatae Mariae Virginis… ».
« Transitus » signifie le passage de l'âme vers l'au-delà : la dormition. Le clergé scandalisé refusa pourtant le tableau; la Vierge ne pouvant pas être représentée en courtisane ou en quelque autre fille du peuple: une prostituée...
Malgré cela, le célèbre commanditaire, le Duc de Mantoue, acheta la toile en 1607 sur les conseils de Rubens puis la revendit peu après. Par la suite, cette peinture compléta la collection de Charles 1er d'Angleterre et celle de Louis XVI.
[...] Étude d'oeuvre: La Mort de la Vierge, Caravage La Mort de la Vierge, Caravage 1606 I. Identification de l'œuvre Ce tableau fut peint par Caravage, dit Michelangelo Merisi (1571-1610), en 1606. En effet, La Mort de la Vierge est une peinture à l'huile mesurant 369 x 245 cm (c'est à dire aussi grande que deux hommes et demi). Elle se situe actuellement au Musée du Louvre à Paris. Les circonstances historiques de la création: La Mort de la Vierge était destinée à la Chapelle de l'église Santa Maria della Scala à Rome et avait pour ordre d'être peinte dans un délai d'un an . [...]
[...] Iconographie: La Mort de la Vierge est un tableau à sujet religieux: La dormition de la vierge. Néanmoins, la présence de ces personnages bibliques n'est justifiée que par deux légendes ou dans les textes apocryphes; la scène ne figure pas dans les évangiles. Légendes: L'une se déroule à Éphèse et raconte que la Vierge aurait été suivie par Jean l'évangéliste et serait morte dans cette ville. L'autre situerait la scène à Jérusalem, lieu de mort et tombeau de Marie. Caravage étudie le sujet d'une façon si inhabituelle, qu'elle suscita des polémiques. [...]
[...] La pratique de Caravage est éminemment naturaliste, puisqu'elle consiste à produire des formes colorées dans une matière projetée et projetante. Françoise Bardon dans Caravage ou l'expérience de la matière. Lumière: Personne avant moi n'avait utilisé la lumière comme personnage central d'une scène peinte. Je venais d'inventer le clair-obscur à propos de La Vocation de Saint-Mathieu. Celle-ci est puissante presque crue et s'appuie sur les lignes directrices pour isoler la défunte, cœur de la scène. Elle provient d'en haut à gauche et enveloppe les personnages comme un projecteur sur une scène de théâtre g). [...]
[...] Autant censuré qu'approuvé; autant de réfractaires que d'influencés. Sa palette sombre séduit tout comme sa puissance d'émotion, ses procédés de contrastes En effet, Caravage étendra son savoir chez de nombreux peintres comme La Tour (clair-obscur, scènes d‘intérieur), Valentin de Boulogne (personnages ordinaires), Velázquez (les couleurs), Rubens, Rembrandt, Le Nain (personnages de la vie courante) qui réutiliseront sa technique du clair-obscur, son luminisme et son répertoire dépouillé. En peinture, les empreintes caravagesques réapparaîtront au XIXe siècle. De même, cette pratique du contraste sera largement employée en photographie par Sally Mann , Robert Mapplethorpe, Joel-Peter Witkin et par des cinéastes comme Orson Welles ou Pier Paolo Pasolini. [...]
[...] Par ailleurs, sa position est également un écho à une scène byzantine de madone Hodigitria, mère aimante portant sur son bras gauche l'enfant Jésus et rabattant sa main gauche sur son buste. Comparaison: La salle est plutôt vide: une chaise, une bassine, un drap rouge signe de solennité tragique. Cette pauvreté renforce la dramatisation de la scène: la tristesse. Et peut- être un rappel au rideau de théâtre d'après sa position dans l'espace en haut à droite et sa couleur. De plus, Il a la fonction de remplir l'espace vide et clos. [...]
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