L'œuvre étudiée est intitulée L'Institution de l'Eucharistie, elle fut exécutée par Nicolas Poussin. Celui-ci est né en juin 1594, près des Andelys en Normandie. Son milieu familial est relativement aisé, grâce à cela, il sera scolarisé chez les jésuites de Rouen.
Vers 1611-1612, le peintre Quentin Varin réalise trois tableaux pour l'église des Andelys et il aurait par ses conseils et ses encouragements contribué à décider la carrière de Poussin. De 1612 à 1621, Poussin séjourne à Paris en quête de commandes et il fréquente les ateliers de Elle et de Lallemant, mais il découvre surtout par l'estampe l'art de Raphaël. De plus, en 1623, il travaille avec Philippe de Champaigne. Un an plus tard, il arrive à Rome. Un poète nommé Marino rencontré vers 1622 l'introduit alors dans l'entourage du pontife Urbain VIII.
De 1625 à 1626, Poussin connaît une année de pain noir et de maladie, ce qui le contraint à loger avec le sculpteur François Duquesnoy. En 1630, il se marie, il assoit sa carrière en resserrant ses liens avec les amateurs et artistes qui gravitent autour de Cassiano Dal Pozzo. Il se lie d'amitié aussi avec Claude Lorrain. Son séjour à Paris débute en décembre 1640, il est appelé par Louis XIII et Sublet de Noyers, principalement pour participer à la décoration de la Grande Galerie du Louvre. En 1642, Poussin termine l'ultime tableau de la première série des Sacrements et deux ans plus tard, il commence une seconde série pour Chantelou. Vers 1660, Poussin est diminué par la maladie et le tremblement de sa main mais il se lance tout de même dans la série des Saisons pour Richelieu. Poussin meurt le 19 novembre 1665.
L'œuvre peinte par Poussin est donc intitulée L'Institution de l'Eucharistie. C'est une huile sur toile qui mesure 3m 25 de hauteur et 2m50 de largeur. L'œuvre fut exécutée en 1641. Elle est aujourd'hui conservée au Musée du Louvre sous le numéro d'inventaire 7283. L'œuvre ne comporte aucune inscription ni signature.
L'Institution de l'Eucharistie fut en effet, commandée en décembre 1640 puis conçue en 1641 pour le maître-autel de la chapelle du roi Louis XIII, au château de Saint-Germain-en-Laye. L'œuvre est mise en place avant le 20 septembre 1641. Une Trinité de Vouet est placée au-dessus de celle-ci. Le tableau arrive au Louvre en 1792.
En quoi cette œuvre s'inscrit-elle dans le classicisme français ?
Dans un premier temps, une description et une analyse iconographique prendront place puis viendra l'analyse plastique. Dans un troisième temps, l'étude d'une analyse stylistique sera faite.
[...] Cet artiste a réalisé une œuvre religieuse à sa façon avec des caractéristiques classiques. Analyse Stylistique L'œuvre de Poussin s'inscrit dans le classicisme français et elle peut être comparée avec d'autres œuvres en partant d'un point de vue chronologique ou encore thématique pour pourvoir au mieux à faire une analyse stylistique. Dans un premier temps, il est possible de retrouver des similitudes dans une œuvre de Poussin extraite de la première série des Sacrements qui est intitulée Eucharistie. Cette série fut réalisée de 1636 à 1642. [...]
[...] En fait, il est attentif également à l'anatomie car il a pris des cours pour l'étudier. Il respecte donc l'anatomie des personnages mais il est difficile d'en déterminer toutes les caractéristiques car les figures sont vêtues à l'antique. En effet, les corps sont recouverts de drapés qui cachent certaines parties de leur corps. Ces drapés sont lourds et certains forment d'ailleurs des plis qui paraissent lourds. Les personnages sont chevelus et possèdent presque tous barbus. Tous les personnages effectuent un geste. [...]
[...] De Champaigne représente le moment où le Christ bénit le pain tout comme dans celui de Poussin. Cependant, les personnages sont assis autour d'une table. Il y a les douze apôtres et le Christ au milieu. Cette œuvre est plus éclairée que celle de Poussin et le retour à l'antique se fait principalement par les habits car les colonnes sont absentes. Les similitudes les plus flagrantes sont en rapport avec la palette. En effet, Philippe de Champaigne utilise presque les mêmes couleurs que Poussin à la seule différence que la couleur dominante est le bleu. [...]
[...] De plus, Nicolas Poussin a privilégié une composition en trois plans successifs. Le premier plan est composé des trois apôtres agenouillés tournant le dos au spectateur. Le second plan est quant à lui, composé des autres apôtres ainsi que du Christ. Au dernier plan on retrouve la table avec le calice ainsi que l'architecture. La perspective est linéaire. En effet, grâce à l'architecture, l'artiste crée de la profondeur et elle est accentuée par les trois plans successifs. L'œuvre est une forme fermée et non ouverte car Poussin place les personnages au centre et dispose des motifs sur les bords de l'œuvre de sorte à souligner la présence de vides. [...]
[...] Poussin Nicolas, L'Institution de l'Eucharistie v.1641, huile sur toile, 325x250 cm, Paris, Musée du Louvre. INV Figure 1 Poussin Nicolas, Le temps soustrait la vérité aux atteintes de l'envie et de la discorde, vers 1641, huile sur toile, Paris, Musée du Louvre. Figure 2. De Champaigne Philippe, La Cène, vers 1652, huile sur toile, 158x233cm,Paris, Musée du Louvre. Figure 3. Sylvestre Louis, La Cène huile sur toile, 209x170cm, Versailles, Musée national du château et des Trianon. Figure 4. Matthieu 26, 26-28. [...]
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