Qu’est-ce qu’une œuvre « ouverte » ?

Résumé du document

Toute œuvre d'art, depuis les peintures pariétales jusqu'aux installations contemporaines, est basée sur le rapport qu'entretient l'homme avec l'objet, sa perception, son interprétation. Au cours du temps, avec l'avènement de l'individualisme, on a pu constater que plus il y avait de subjectivité de l'œuvre, plus les possibilités d'ouverture sur le monde, étaient grandes, et les interprétations multiples.

C'est pourquoi, j'ai orienté mon propos autour de cette problématique : « Dans quelle mesure, peut-on dire que l'œuvre ouverte est un champ spéculatif de recherche ? »
Et j'ai répondu à cette question selon les trois points suivants :
- L'œuvre comme champ de possibilité.
- L'œuvre « ouverte » en mouvement.
- La forme de l'informel.

Extraits

[...] La forme de l'informel L'appellation Art abstrait et Art informel sert à désigner les expériences artistiques excluant le principe d'imitation dans la représentation, en dépassant les méthodes de construction plastiques qui lui sont applicables. Il ne s'agit plus ici d'une œuvre en mouvement, puisque le spectateur est face à un tableau ; il ne s'agit pas non plus d'une œuvre qui appelle le mouvement du spectateur. C'est le fond lui-même qui devient le sujet du tableau. Il offre une possibilité de métamorphoses continuelles. [...]

[...] Comme le dit Umberto ECO : L'Ouverture est, pour sa part, garantie d'un type de jouissance particulièrement riche que notre civilisation poursuit comme une de ses valeurs les plus précieuses. Tous les éléments de notre culture ne sont-ils pas une invitation à concevoir, à sentir, et finalement à voir, le monde suivant la catégorie de la possibilité ? Index bibliographique - ECO, Umberto, L'œuvre ouverte, édition Seuil-Poche Pour la traduction française. - KREPS, Sophie, Beaux arts magazine, numéro spécial - LUCIE-SMITH, Edward, Les arts au XXème siècle, édition Edward Lucie- Smith - SCHEPS, Marc, L'art au XXe siècle, édition Taschen, 1996. [...]

[...] Qu'est-ce qu'une œuvre ouverte ? Dans quelle mesure peut-on dire que l'œuvre ouverte est un champ spéculatif de recherche ? Sommaire Introduction L'œuvre comme champ de possibilité L'œuvre ouverte en mouvement La forme de l'informel Conclusion Index bibliographique Introduction Toute œuvre d'art, depuis les peintures pariétales jusqu'aux installations contemporaines, est basée sur le rapport qu'entretient l'homme avec l'objet, sa perception, son interprétation. Au cours du temps, avec l'avènement de l'individualisme, on a pu constater que plus il y avait de subjectivité de l'œuvre, plus les possibilités d'ouverture sur le monde, étaient grandes, et les interprétations multiples. [...]

[...] Chaque interprétation est donc définitive, du fait que chacune d'elles est pour le spectateur l'œuvre elle –même. Mais elles ne sont que provisoire, sachant qu'il existe une multitude de possibilités. Elles se retrouvent donc parallèle les unes aux autres, en sorte que l'une exclut les autres, sans pour autant les nier L'œuvre ouverte en mouvement Il existe aujourd'hui des objets d'art qui ne demandent pas la mobilité du spectateur, car eux-mêmes sont déjà en mouvement. C'est ce que réalisa le sculpteur américain Alexander CALDER avec ses mobiles Accrochés à un fil, ils bougent librement dans l'espace, le cours de leurs mouvements est parfaitement irrégulier et incontrôlable, selon la force de l'air circulant ou d'un léger contact. [...]

[...] L'artiste Jesus-Raphaël SOTO crée à cette époque Curvas inmateriales.» (1966)(5) et devient ainsi mi-bricoleur, mi- technicien, côtoie l'architecture et le designer comme l'ingénieur ou le chercheur scientifique. C'est ainsi qu'il élargie ses champs de connaissances et par la même occasion son champ d'expérience. Le spectateur est invité, avec les œuvres ouvertes en mouvement, à faire l'œuvre avec l'auteur. Cette recherche plonge ses racines dans le courant constructiviste, qui lui, tend vers le réel. L'homme ne se laisse plus limiter par aucune loi idéale du monde et tend à une découverte, à un contact toujours renouvelé avec la vérité. [...]