Cette sculpture est un jeune homme imberbe, d'où sa dénomination usuelle « éphèbe », se tenant debout et dans une complète nudité. Le matériau de la statue, qui a été créé par une technique de fonte, est le bronze. Cette statue, de représentation plus petite que nature mesurant 1,30 m, est une ronde-bosse puisqu'elle est travaillée sur tous les côtés, le spectateur pouvant tourner autour et la considérer sous différents points de vues. Cet éphèbe a été
repêché en 1925 par des pêcheurs dans la baie de Marathon d'où elle tire son nom. Une exploration menée en 1976 par une équipe franco-britannique n'a pas permis d'identifier d'épave de vaisseau sur le lieu de découverte. Ce bronze est actuellement conservé au Musée National d'Athènes sous le numéro d'inventaire X15118. La sculpture est dans un bon état de conservation mais étant donné la position de ses membres supérieurs, nombres d'historiens de
l'art et de chercheurs ont stipulé qu'un ou deux objets avaient été perdus. La mutilation de l'extrémité du pied droit a été par ailleurs complétée.
[...] L'axe de la hanche gauche est surélevé par rapport à la droite ce qui provoque un hanchement prononcé. Cet éphèbe, de par sa position, a donc une station hanchée : le poids du corps se trouvant presque complètement reporté sur la jambe gauche provoque une saillie de la hanche correspondant à la jambe d‘appui. La statue en pied a un hanchement qui est donc contrarié conformément aux règles de contrapposto de Polyclète. Mais le hanchement est ici beaucoup plus accentué que dans les œuvres de ce sculpteur. [...]
[...] L'éphèbe de Marathon Table des matières : Introduction . Page Description du document . Page Pondération . Page La morphologie . Page Identification et interprétation . Page Identification . Page Attribution et datation du document . Page 9 Conclusion . Page 10 Illustrations . Page 11 Bibliographie : Boardman, L'art grec, Thames et Hudson, coll. [...]
[...] Mais cela n'explique pas la posture de la sculpture. Des historiens de l'art ont également suggéré que l'éphèbe tenait peut-être une toupie ou un yo-yo, jouets dont l'existence est bien attestée en Grèce antique, mais l'absence de marques de contact sur les doigts contredit ces hypothèses. Le rapprochement du pouce et de l'index pourrait en fait signifier qu'il claque des doigts7. Mais dans quel but ? M.Chamoux émet une autre hypothèse, en comparant l'éphèbe à d'autres statues et céramiques et en s'aidant de l'Hymne Homérique, qui précise que Hermès, enfant sorti seul de la grotte à midi et qui trouva une tortue qu'il tua pour confectionner la première lyre, identifie la statue comme étant Hermès. [...]
[...] De plus,dans le creux de la main gauche, une épingle laisse supposer qu'un objet lui était attaché d'autant que le regard du garçon semble fixer ce point. Ainsi l'éphèbe pouvait porter un plateau de la main gauche, dont il découvre le contenu en soulevant un tissu de la main droite. Ce type de représentation se retrouve sur des lécythes funéraires à fond blanc. Par ailleurs, Marathon abritait une garnison d'éphèbes, la statue pourrait être alors un monument votif éphébique6. Cette statue serait alors un éphèbe, dans le sens de jeune athénien pubère de sexe masculin qui est formé dans un cadre militaire. [...]
[...] L'éphèbe est également devenu Hermès ou satyre en fonction des ressemblances stylistiques avec le satyre verseur (cf. illustration) ou encore l'Hermès d'Olympie (cf. illustration) que l'on attribue généralement à Praxitèle. Le satyre verseur, que les chercheurs attribuent à Praxitèle connaît nombre de copies. L'original aurait été sans doute en bronze ce qui expliquerait que les copies de marbre utilisent nombre de subterfuges pour lui donner une stabilité. Le satyre, tout comme l'éphèbe, est représenté sous les traits d'un jeune homme nu et imberbe. Il y a par ailleurs une grande similitude dans la position. [...]
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