L'émail est un produit cristallin, une pâte vitreuse, mélange d'oxyde de plomb, de sable, de soude ou de potasse auquel on ajoute un liant qui peut être du manganèse, du salpêtre ou du nitrate. On obtient alors une poudre translucide (...)
[...] Certes, le dessin des retables de la Sainte-Chapelle en 1553, sur les thèmes du Calvaire et de la Résurrection, est de Niccolo dell'Abbate. Quant aux portraits dont Limosin deviendra le spécialiste, ils ont pour modèle les dessins de Clouet. Il est néanmoins certain que l'émailleur eut des ambitions d'artiste à part entière. On connaît de lui des gravures à l'eau- forte (toutes d'inspiration religieuse) datée de 1544 et que, sans aucun doute, il a utilisé comme modèle pour ses propres plaques . Il est probable qu'elles ont également servi à d'autres émailleurs. [...]
[...] Les dépressions sont ensuite remplies d'émail transparent à travers lequel on peut voir le dessin situé en dessous. L'émail peint : L'émail peint connaît un fort développement à la Renaissance. Cette technique consiste à recouvrir une plaque de métal d'une couche d'émail blanc cuite. Le dessin est ensuite appliqué sur le fond blanc. Chacune des couleurs doit être chauffée séparément parce qu'elles n'entrent pas en fusion à la même température. Traditionnellement, on applique les couleurs au pinceau mais on utilise également la pulvérisation ou peinture à la bruine. [...]
[...] - Le H s'alliant aux deux C se sont substitués au F de François Ier : ce sont les initiales d'Henri II et de Catherine de Médicis, à moins que ce soit deux D entrelacés qui feraient référence à sa maîtresse Diane de Poitiers. - A la place de la salamandre se trouve désormais des croissants de lunes. Saint Thomas sous les traits de François Ier : encadrés de deux têtes masculines de profil grimaçantes inscrites dans deux croissant elles même en forme de croissant (rappel de format + rappel emblème d'Henri II). Saint Paul sous les traits de Galiot de Genouillac : encadrés de deux têtes caricaturées. Il reprend des motifs de la série des 12 apôtres. [...]
[...] Les oxydes métalliques sont de couleurs très variées selon la nature du métal et la manière dont on l'a traité : - pour le bleu, on utilise de l'oxyde de cobalt, - le cuivre produit du vert, du rouge ou du noir selon le degré d'oxydation, - les sels de fer les plus oxydés donnent du rouge et du brun, - avec le manganèse, on obtient du violet, - l'argent permet d'obtenir des jaunes, - l'étain ou le zinc servent à préparer les blancs, - le rubis ou rouge brillant est fabriqué avec de la poudre d'or. Trois éléments sont nécessaires alors : un support, la matière et une énergie. Le support est le métal. C'est en général une plaque de cuivre mais l'or et l'argent peuvent aussi être utilisés ils sont alors travaillés à la feuille La matière : c'est l'émail qui devient vitreux à une température de 800° C. L'énergie : c'est le feu. Il cuit le métal et l'émail qui fusionnent. [...]
[...] Les techniques : Le travail se fait sur une base de métal. Une fois la plaque prête à recevoir l'émail on procède à la pose, puis à la cuisson des poudres. La cuisson, qui se situe entre 850° et révèle les couleurs définitives de l'émail, ainsi que l'intensité de son éclat. On cuit d'abord les émaux les plus durs entre 850 et 900 puis on chauffe les émaux plus tendres à des températures plus basses. Plusieurs passages au four sont donc nécessaires pour parfaire la finition. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture