C'est uniquement par l'œil que l'on peut accéder directement aux choses, au Beau. Dans cette œuvre Léonard De Vinci replace le sens de la vue comme le plus noble des organes, c'est par lui que nous accédons à la beauté, c'est par lui que nous accédons à la connaissance. Loin d'être un amas de maximes prônant les vertus de la peinture, c'est un texte polémique qui revendique, « la peinture est une poésie muette ». Il se pose donc en défenseur de l'art figuratif qui, déjà à l'époque, possédait une image ambivalente : d'un côté, les commandes d'images sacrées affluaient en masse afin de répandre l'image divine par l'iconoclasme et d'autre la décision de le Réforme de dépouiller ses temples, reprenant la théorie platonicienne du simulacre, de la dégradation de la réalité à travers la représentation.
[...] Il cite alors la précaution que l'on prête aux tableaux religieux, jusqu'à les adorer comme les divinités qu'ils représentent. L'Œil, fenêtre de l'âme L'Œil est l'organe le plus noble du corps humain. C'est par lui uniquement que l'homme perçoit directement la beauté de la Nature, les autres sens ne sont au mieux que secondaires comme l'oreille qui accède aux éléments extérieurs grâce au récit de ce que la vue procure. Toutes les sciences passent par la vue pour baser leur élaboration, le poète écrit le récit de ses visions. [...]
[...] Elle est uniquement victime de l'ignorance des cercles de juges qui établissent cet attribut à un savoir-faire, c'est à dire les écrivains Ils ont commis l'erreur de vouloir décrire par des mots l'utilité de celle- ci, elle ne nécessite pas de langage autre que son pouvoir muet, comme toute œuvre de la Nature. Le langage est donc une façon erronée de vouloir décrire la peinture. La peinture est donc une science par excellence car elle procure une représentation de la vie, un lien direct à la Nature sans avoir à passer par l'intermédiaire du langage, la vue se suffit à elle-même. [...]
[...] C'est à cette époque qu'il peint la Joconde. En 1507, il passe sous la protection de Louis XII jusqu'en 1517, date où il entre en service pour la pape humaniste Léon X grâce auquel il peut se consacrer à ses expériences scientifiques. François 1er le prend sous son aile en 1516, et le nomme 1er peintre, architecte et ingénieur du roi Il lui achète plusieurs tableaux dont celui de La Joconde. Il meurt le 2 mai 1519 et lègue ses notes techniques à Francesco Melzi, son élève. [...]
[...] L'éloge de l'oeil chez Léonard de Vinci Brève biographie Léonard de Vinci est né le 15 avril 1452 dans un petit village de Toscane qui porte son nom aujourd'hui. En 1460, sa famille s'installe à Florence où il recevra une solide éducation. Apprenti chez Andréa Della Verrocchio, il a pour camarade, entre autres, Botticelli avec qui il peint une partie du baptême du Christ pour son maître. (Il a peint le visage d'un ange) En 1476, il peint son premier tableau La madone à l'œillet, et entre chez Uccelo avec qui il étudie la perspective. [...]
[...] De la préférence de l'œuvre d'après nature Léonard De Vinci met en garde le peintre contre l'envie de créer d'après sa mémoire. C'est uniquement en ayant une connaissance parfaite et claire des choses représentées que nous restons fidèles au lien qui unit la nature et la peinture car seuls nos jugements errent, qui se promettent des résultats étrangers à notre expérimentation personnelle On risque donc l'erreur de jugement, chose qui n'arrive pas si on use de la peinture directement d'après nature. [...]
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