A Rome, on assiste à un véritable renouveau dans tous les domaines. Dès le lendemain du Concile, Rome devient une ville d'art et un centre d'activité artistique pendant plus d'un siècle. La population s'accroît et on se doit de résoudre des problèmes d'urbanisme. L'église Romaine, triomphant sur la réforme protestante, attribue à l'art la fonction de créer l'image de sa grandeur. La ville devient le lieu où l'on célèbre la victoire de l'Eglise catholique. Les commandes ecclésiastiques se multiplient (...)
[...] Gian Lorenzo Bernini Sortir parfois des règles, mais sans jamais les violer Bernin Gian Lorenzo Bernini, dit aussi le Cavalier Bernin naît à Naples le 7 décembre 1598. C'est un artiste multiple, il est à la fois peintre, sculpteur et architecte. Son père sculpteur, Pietro Bernini assure sa formation. Il étudie les grands artistes de la Renaissance, les marbres anciens des collections du Vatican ainsi que des oeuvres picturales d'Annibal Carrache ou encore du Caravage. Le Bernin s'intéresse à l'art de la Renaissance pour approfondir ses connaissances du dessin ainsi que celles des proportions. [...]
[...] L'art baroque ne pourrait se comprendre ni se concevoir sans une connaissance de l'art maniériste et antique. Dans un des palais du Capitole, Michel-Ange avait utilisé de grands pilastres Corinthiens. La particularité de ces pilastres est alors leur taille de treize mètres de haut. Pour Sant' Andréa al Quirinale, le Bernin utilise le thème du Capitole qui porte les aspects d'un temple. Le pilastre est une représentation en relief d'une colonne contre un mur. Le cavalier Bernin a utilisé des pilastres d'ordre corinthien lisses colossaux qui supportent un entablement. [...]
[...] Elles sont toutes plus sombres que l'espace central. Le Bernin a beaucoup travaillé sur la notion de lumière pour que le maître autel soit l'élément le plus visible et le mieux éclairé. En effet, les quatre chapelles carrées sont éclairées de manière diffuse et les quatre chapelles ovales sont baignées dans l'obscurité. Il y a quatre colonnes composites de marbre rose, très légèrement en saillie qui précèdent la chapelle principale et encadrent le maître autel. Bernin, Saint André du Quirinal, Maître-autel L'église est couverte par une coupole cylindrique à caissons et à fortes nervures, percée de fenêtres à la base entre les nervures. [...]
[...] C'est une commande du cardinal Frederico Cornaro. En 1655, Alessandro Chigi devient pape sous le nom d' Alexandre VII. C'est un homme humaniste et urbaniste qui devient rapidement ami avec l'artiste et lui fait les plus importantes commandes. On pense notamment à la Chaire de Saint Pierre et la colonnade de la Place Saint Pierre. La Chaire de Saint Pierre réalisée entre 1656 et 1666 est un exemple ultérieur du génie scénographique de l'artiste. De 1658 à 1678, le Bernin travaille à l'élaboration de San't Andrea al Quirinale. [...]
[...] Le fronton de la façade est triangulaire. Les lignes du porche d'entrée encadrent une archivolte. En avant, il y a deux colonnes d'ordre ionique qui forment une sorte de péristyle. Ce n'est pas la première fois que le Bernin ose mélanger des ordres d'échelles différentes sur une même façade, ce qui est caractéristique de l'architecture maniériste. Le baldaquin lui est particulièrement décoré, il porte l'exubérant blason aux armes des Pamphili qui est dressé à la verticale entre des volutes. Ce blason est finalement la seule fantaisie dont a fait preuve le Bernin pour la conception de cette façade. [...]
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