L'école de New York est sans doute l'image la plus représentative de la communauté artistique américaine de l'après-guerre. Cet expressionnisme abstrait est au cœur d'un véritable renouveau culturel en matière d'art plastique. Issu du cubisme, du surréalisme et de l'expressionnisme, ses principaux courants seront l' "action painting" et le "colorfield" dont les deux toiles que nous allons vous présenter sont des expressions très typées.
Au début du vingtième siècle, alors que les Etats-Unis traversent une crise économique, l'art américain est essentiellement figuratif. On y représente la société dans son ensemble, des paysages à la fois urbains et ruraux.
À partir des années quarante, alors que les peintres européens viennent s'installer aux Etats-Unis dans le but de fuir la guerre, l'abstrait va prendre le pas sur la figuration. Ces artistes vont fortement influencer les artistes américains par leur goût pour le biomorphisme, l'art qui consiste à représenter la nature uniquement grâce à des lignes ou des courbes. L'expressionnisme abstrait est né.
L'Amérique commence à s'intéresser à ce nouveau genre pictural, qui consiste à retranscrire ces pensées et ses sentiments avec des formes abstraites et des couleurs très variées, notamment à partir d'une exposition qui a présenté en 1946 tous les tableaux issus de ce mouvement. Elle va susciter des débats houleux au sein des partis politiques américains et ces peintres seront même accusés de sensibilité communiste, la pire des injures, à cette époque au moins, aux Etats-Unis.
[...] Couleurs : Les couleurs sont éclatantes ; on est en présence d'un jaune flamboyant au dessus faisant contraste avec un rouge ocre sur les bords et un orange foncé en dessous. Il travaille ici sur les nuances de jaune et de rouge, des couleurs chaudes en rapport avec la sensation de joie qu'il veut susciter chez le spectateur. Lumière : Elle provient de ce jaune vif et diminue peu à peu au fur et à mesure que nos yeux descendent. Le spectateur se sent attiré au départ par le haut du tableau. [...]
[...] C'est le principe même de l' action painting L'effet rendu est tout simplement incroyable. Dessin et Forme : Il s'agit évidemment d'une peinture abstraite, il est donc impossible d'observer une quelconque forme ayant un rapport à la réalité. Ocre et Rouge sur Rouge, Mark Rothko Titre : Ocre et rouge sur rouge (Titre original : Ochre and Red on Red) Format: 233.6 x 161.9 cm Localisation : The Phillips Collection, Washington D.C. Année : 1954 Technique : (Huile sur Toile) La technique est le all over qui consiste à répartir la peinture sur l'ensemble de la toile à la fois au pinceau et au chiffon. [...]
[...] En contrepartie, Jackson Pollock encourage le spectateur à développer sa vision périphérique. Visualiser le tableau dans son ensemble sans s'arrêter sur un point fixe représente tout à fait ce que l'artiste recherche. Chez Rothko, le colorfields impose à l'artiste une composition plus géométrique dans ses formes. Dans Ocre et rouge sur rouge peinture représentative de l'œuvre de Rothko, les deux rectangles, ou les deux champs, forment le tableau. L'œil est alors attiré par deux points fixes, qui sont les éléments centraux de la toile. [...]
[...] Il obtient une bourse pour Yale mais finalement il s'inscrit à l'Arts Students League de New York en 1924 pour y faire une carrière artistique. Il devient alors professeur de dessin pour les enfants. Il se marie à Edith Sachar avant d'adopter, en 1940, le nom de Mark Rothko, deux ans après avoir obtenu la nationalité américaine. Il commence à exposer dans la fin des années 20 et se prend d'admiration pour des peintres tels que Rembrandt ou Matisse. Il est alors influencé par l'expressionnisme et joue un rôle important dans la création de The Ten groupe d'artistes représentant l'expressionnisme abstrait aux Etats- Unis. [...]
[...] La symbolique L'expressionnisme abstrait est sans doute l'un des mouvements le plus innovateurs de son époque. Derrière chacun de ses tableaux, malgré sa prédominance abstraite, existe une symbolique forte de sens. Le tableau doit faire réfléchir son spectateur. Lorsque l'on entend un titre comme La Forêt Enchantée on s'attend à découvrir un paysage avec quelques touches de merveilleux, et finalement on se retrouve devant ce tableau, créé par Jackson Pollock, qui n'a plus rien à voir avec cette image que l'on se faisait. Alors pourquoi mettre un titre pareil ? [...]
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