Drame romantique, Victor Hugo, Alfred de Vigny, Musset, Hernani, théâtre
Le genre théâtral, en tout temps, est un des genres qui connait le plus de subversion ; les deux modèles dominants, tragédie et comédie, étant perpétuellement en opposition. De plus nous pouvons constater au fil des siècles, un renouveau de la tragédie : tragédie grecque - dont les héros sont des rois, des princes ou des personnages appartenant à l'Histoire antique ou à des mythes de l'Antiquité – se renouvelant vers la tragédie classique au 17ème siècle dont Corneille et Racine sont les modèles. Avec également l'apparition de la tragi-comédie, en guise de compromis, mi-tragique, mi-comique.
Mais si les pièces de théâtre sont jugées en France, depuis le 17 ème siècle selon des règles strictes, ce théâtre régit par des conventions ne s'est pas développé ailleurs. Les grands dramaturges étrangers ne cherchent pas à se conformer à ces règles. Alors les auteurs romantiques tels que Vigny, Hugo ou encore Musset, souhaitent renouveler intégralement la tragédie.
[...] Or cela va à l'encontre de ce qu'il disait vouloir dans sa lettre, puisqu'il désirait tableau large de la vie, au lieu du tableau resserré de la catastrophe d'une intrigue Comme l'indique l'introduction de Chatterton, tout comme les pièces raciniennes, Chatterton expose un amour dissimulé, un amour à la fois présent partout, mais nulle part avoué. La discrétion des passions est rare dans le drame romantique et tient davantage à la tragédie classique. Il est donc visible que le théâtre moderne se base relativement souvent sur son ancêtre le classique. Dans Lorenzaccio ce fait est également remarquable. La tragédie classique met souvent en scène des personnages de l'Antiquité. A ce titre, maintes fois, Lorenzo se compare à Brutus. [...]
[...] C'est le mal du siècle qui a la suprématie sur le drame romantique. En rupture avec l'unité de ton respectée par le classicisme, les auteurs romantiques, lancent donc réellement un renouveau de la tragédie classique. Toutefois, il est important de voir que la tragédie moderne que souhaite Vigny, garde malgré tout des allures de tragédie classique. Les règles strictes de la tragédie classiques ont fait leur apparition notamment à cause du pouvoir monarchique qui prônait la centralisation et l'autorité dans les années 1625. [...]
[...] Musset écrit contre la tyrannie des normes classiques, mais aussi contre la tyrannie au sens propre, puisque le héros est en quête de tuer un prince, le duc de florence. Il va ainsi à l'encontre du pouvoir monarchique qui prônait et défendait un théâtre régulier, contrôlé. De ce fait, les critiques sont vives. Le théâtre romantique a une portée politique, morale ou philosophique d'où la fréquente censure. Celle- ci recouvre le drame romantique comme la société engloutit un poète incompris ou un laquais en recherche d'un idéal. [...]
[...] En effet, une aspiration à la vie dans sa totalité ne peut être inscrite dans le cadre d'une antichambre réunissant des personnages de même condition. Les œuvres rendent bien cela, puisque dans Ruy Blas, l'auteur nous présente quatre lieux différents, et donc quatre décors trois pièces dans le palais, et la maison secrète de Don Salluste. Dans Lorenzaccio, Musset nous transporte dans tout Florence, Montolivet et Venise. Vingt- cinq propositions de décors différentes apparaissent dans les didascalies, élément que la tragédie classique proscrivait radicalement. [...]
[...] thiques, Le drame romantique est un nouveau genre théâtral. Qu'est-ce à dire exactement ? C'est-à-dire que l'action est encore faite de catastrophes comme la tragédie classique, mais qu'elle contient aussi des éléments réalistes, familiers, selon un mélange qui s'oppose aux principes du classicisme. En effet, ce qui caractérise le drame romantique, c'est la multiplicité des registres. Les auteurs romantiques estiment qu'il est possible d'écrire une pièce de théâtre qui mélange les tons. La diversité est le maître mot du drame romantique. [...]
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