Au XVIIIe siècle, la forme théâtrale est très variée, avec les Italiens et le spectacle de foire, ou le théâtre de société et de parade. Mais le grand événement esthétique de cette époque, c'est le drame. C'est en effet un genre déterminant qui a subi jusqu'à aujourd'hui beaucoup de transformations. Il est passé du drame bourgeois ou sérieux au drame naturaliste puis au drame symboliste pour enfin devenir un drame romantique.
En France, le terme de drame différencie complètement ce genre nouveau de la comédie ou de la tragédie. Ce n'est plus le drame, qui est l'action d'après Aristote, mais c'est une complète innovation qui cherche à échapper à l'opposition comédie/tragédie en dépassant ces deux termes. De ce fait, le drame échappe à leurs contraintes.
[...] Ce sont des histoires vraisemblables qui constituent les centres des drames, de tous les drames. En 1770, Diderot publie Paradoxe sur le comédien qui est un traité théorique sur la place de l'acteur qui doit être au centre, ce qui rejoint la conception du siècle qui place l'homme au centre de l'univers. Il doit renforcer don jeu physique et corporel, ce qui est une révolution par rapport à l'époque. Mais l'écrivain dit lui aussi travailler son texte avec de nombreuses indications scéniques. [...]
[...] La liberté de l'homme apparaît alors comme reconquise. L'homme fait maintenant partie d'une nature physique, matérielle, mesurable et dont les origines sont bonnes. L'homme est, enfin, libéré du “fanatisme imbécile” dont parlait Voltaire, surtout au niveau de la religion. Les maîtres mots sont alors nature, progrès, lois, confiance absolue dans l'expérience et dans les sens. L'autre idée, exposée par Saint-Juste, introduit l'idée de bonheur en tant que bien suprême. C'est une nouvelle attitude d'esprit qui s'oppose à l'attitude chrétienne de la purification par la souffrance et par l'épreuve ou encore de l'exaltation de la vertu héroïque. [...]
[...] Lors de la révolution, ce drame tourne au mélodrame avec Pixérécourt. Le réalisme dramatique du XVIIIe siècle obéit à un programme très cohérent organisé autour de trois vertus : la vérité, la sensibilité et la moralité. Ce réalisme doit peindre les conditions de vie réelle de personnages de conditions moyennes de la bourgeoisie. On voit d'ailleurs à travers les titres que le réalisme est roi : Le Père de Famille, Le Juge, Les deux Amis . Les didascalies sont également très réalistes, ce qui va avec les décors naturalistes et avec le jeu des acteurs. [...]
[...] En France, le terme de drame différencie complètement ce genre nouveau de la comédie ou de la tragédie. Ce n'est plus le drame, qui est l'action d'après Aristote, mais c'est une complète innovation qui cherche à échapper à l'opposition comédie/tragédie en dépassant ces deux termes. De ce fait, le drame échappe à leurs contraintes. Les premiers théoriciens du drame est Diderot qui appelle le drame “genre sérieux”. Puis viennent après lui Beaumarchais, Louis Sébastien Mercier, qui sont tous à la fois auteurs et théoriciens. [...]
[...] On remarque donc la vérité du dispositisme scénique et des sujets pour que le public soit ému et convaincu de ce qu'il voit. Les buts suprêmes du drame sont l'attendrissement et la persuasion avec l'idée en plus que l'émotion que le spectateur ressent quand il va au théâtre doit être la même que celle qu'il ressent dans la vie quotidienne. C'est de ces idées que dépendent la vérité et la morale du sujet de la pièce. Le plaisir du théâtre devient donc le plaisir des larmes. [...]
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