Analyse d'images (peintures et photographie) à partir d'une problématique donnée: « Je ne peins pas les choses, je peins le rapport entre les choses. L'art est un mode de représentation. »
Georges Braque
Analyse approfondie des oeuvres:
- Monet, « Bassin au nymphéas, harmonie verte »
- Man Ray, « Gyroscope, loupe, épingle »
- Nicolas De Staël, « l'orchestre »
A partir de l'analyse du travail de Braque, nous analyserons ceux des artistes précédemment cités.
Les artistes que nous avons choisi d'étudier, élaborent-ils eux aussi une relation entre les divers éléments constitutifs de leur oeuvre ? Dans ce cas, quelle fonction donnent-ils à ces rapports ? Notre interprétation des œuvres en dépend-elle? La question de présentation et de représentation est-elle liée à ce principe d'harmonisation ? Dans un premier temps nous étudierons donc les différents rapports mis en scène dans ces trois œuvres. Puis dans une seconde partie nous analyserons en quoi ces harmonies influent sur la représentation et favorisent la subjectivité de l'oeuvre.
[...] Aussi la part de subjectivité est-elle grande dans ses œuvres. Il répondra d'ailleurs à un journaliste américain en 1951 : Je veux réaliser une harmonie. Je me sers d'un matériau qui est la peinture. Mon idéal est déterminé par mon individualité et l'individu que je suis est fait de toutes impressions reçues du monde extérieur depuis et avant ma naissance». De Staël peignait avec beaucoup d'énergie aussi bien physique que psychologique ; sa création devenait un véritable face à face entre lui et sa toile. [...]
[...] Je ne peins pas les choses, je peins le rapport entre les choses ; finalement ce concept picturale semble être une philosophie artistique de base et incontournable. Dans une composition, qu'elle soit de style impressionniste, dadaïste, figuratif, où abstrait, une relation va s'élaborer entre le modèle, les formes, les couleurs, les matières, les lumières, pour créer une unité. Mais quelle signification faut-il donner à ces rapports ? L'art est un mode de représentation ; Braque a donné un sens quant à ces rapports. [...]
[...] Il y a bien ici une idée d'opposition entre nature et mécanique. Mais en réalité, les assemblages d'objets constituant sa composition accordent la priorité à l'idée plutôt qu'à la présence physique. Ainsi, si nous étudions l'assemblage qu'à choisi Ray dans Gyroscope, loupe, épingle nous pouvons remarquer qu'il y a avant tout une part de subjectivité dans son œuvre. Il a créé un lien entre les objets, un rapport les uni d'où l'harmonie qui émane de cette photographie. En effet, la loupe est placée au-dessus de l'aiguille comme si elle l'agrandissait pour mieux la rendre visible. [...]
[...] Même si Ray ne peint pas directement sur une toile, il reste maître de son œuvre. Tout comme Monet, il contrôle et manipule la lumière. Il travaille sur la durée et la direction d'exposition de la lumière, variant ainsi les contrastes, les effets, les formes, les oppositions, De plus, même si Monet compose en couleur contrairement à Ray, leur étude sur les effets de la lumière par rapport aux objets est identique. La lumière est l'élément central de leur composition. [...]
[...] Taschen Centre Georges Pompidou Monet : HOOG Michel, Les nymphéas de Claude Monet au musée de l'orangerie, ed. de la réunion des Musées nationaux, Paris www.intermonet.com Musée d'orsay Nicolas De Staël : DUMUR Guy, Staël, Paris, Flammarion AMELINE Jean-Paul, Nicolas De Staël, Paris, Ed. [...]
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