La France reste encore cette année la première destination touristique mondiale. Ce n'est pourtant pas un pays de très grande superficie, ni un pays dont la langue facilite les échanges. Mais fort de son patrimoine historique, artistique, archéologique, naturel, industriel, immatériel, il est pour les touristes étrangers un musée à ciel ouvert. Le tourisme intérieur tend, lui aussi, à se développer, en particulier avec les récentes réductions du temps de travail.
La culture est certainement un atout de choix pour le tourisme en France. Mais l'inverse est-il vrai ? Le tourisme est-il plutôt un atout ou un danger pour la culture en France ?
Il s'agit tout d'abord de voir en quoi le tourisme est nécessaire à la culture puis dans quelle mesure il présente aussi des risques. Enfin, nous verrons comment lier les deux concepts pour que chacun des deux domaines en tire profit.
1. Le tourisme, un atout majeur pour la culture
Le tourisme fait, tout d'abord, partie des atouts majeurs pour la culture. Les pays souffrant d'un déficit touristique soufrent aussi bien souvent d'un déficit en matière de développement culturel (...)
[...] Le risque est de trop vouloir s'adapter au tourisme, alors que ce serait plutôt au tourisme de s'adapter à la culture. Il y a un problème lorsque l'on cherche, par exemple, à créer une exposition uniquement pour attirer le public, sans fondement scientifique ou seulement en guise de vernis, lorsque l'on crée des manifestations dans ce seul même but (cf. les journées médiévales de certaines villes, où les anachronismes sont légion), lorsqu'on se sent obligé de publier plusieurs fois par an la même recherche ou d'éditer un reportage sur l'Egypte pour être sûr d'être rentable Déformer les cultures pour plaire aux touristes Le deuxième risque, lié au premier, est de déformer les cultures authentiques en cultures folkloriques pour faire encore plus authentique, dans le seul but d'attirer le touriste : résurrection de recettes locales adaptées (cf. [...]
[...] Ces labels se multiplient et permettent, en partie seulement, d'éviter les dérives du tout culturel où l'événement et l'original sont favorisés a contrario des cultures bien établies. La création de guides du patrimoine culturel, guides des musées, guides des sites archéologiques, de rubriques réservées aux manifestations culturelles dans les revues spécialisées permet aussi de donner plus de crédit aux pratiques culturelles ayant un intérêt autre que divertissant Une décentralisation accrue qui favorise la mise en valeur de la culture locale sur le plan touristique Enfin, avec la décentralisation, on peut espérer que les collectivités saisiront l'opportunité qui leur est donnée de gérer leur patrimoine pour profiter d'un tourisme régulier pourvoyeur d'un public local et d'un public plus diversifié, d'apports financiers mieux évalués etc. [...]
[...] Sujet Guide Conférencier National Le tourisme, atout ou danger pour la culture? Introduction La France reste encore cette année la première destination touristique mondiale. Ce n'est pourtant pas un pays de très grande superficie, ni un pays dont la langue facilite les échanges. Mais fort de son patrimoine historique, artistique, archéologique, naturel, industriel, immatériel, il est pour les touristes étrangers un musée à ciel ouvert. Le tourisme intérieur tend, lui aussi, à se développer, en particulier avec les récentes réductions du temps de travail. [...]
[...] Ce public est varié et donne une impulsion aux structures culturelles. Les collections permanentes du Louvre sont en majorité visitées par des touristes étrangers Ce public permet de faire vivre la structure. Les enquêtes sur les publics se développent et montrent que les structures culturelles programment leurs activités en fonction des taux de fréquentation, évaluent leur stratégie et la repensent d'une saison sur l'autre. Les périodes creusent en terme de tourisme servent à cibler des publics plus locaux (scolaires, centres sociaux). [...]
[...] Conclusion Pour conclure, certes le tourisme est un atout pour la culture mais il présente aussi des dangers et il ne suffit en aucun cas au développement culturel ni à la pérennisation des pratiques et des structures. Il faut retenir que les responsables des deux domaines sont conscients des dérives et des lacunes possibles que des initiatives ont été prises, des projets sont en cours pour que les deux secteurs cohabitent, se complètent et tirent profit de leur collaboration, en essayant aussi de garder leur intégrité : le tourisme n'est pas que culturel, mais la culture n'a pas vocation à se transformer en appât à touristes. [...]
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