Dissertation d'histoire de l'art sur le thème du paysage et de sa place à travers l'histoire de la peinture des origines jusqu'à nos jours. Le genre du paysage est-il mineur à travers l'histoire de la peinture ? Comment a-t-il pu être récupéré par des artistes contemporains ?
[...] En arrière plan, le paysage, peut alors être considéré comme un art secondaire, vide de sens comme d'intérêt plastique. On peut alors le considérer comme genre mineur étant perpétuellement dépendant d'un autre genre, la peinture religieuse, le portrait, la peinture historique. Si le recours au paysage se développe au XIV e siècle, il conservera tout de même sa dépendance totale au sujet de premier plan ( scène religieuse ou historique) en tant que cadre réaliste, pendant plus de deux siècles, avant de parvenir enfin au centre de la composition. [...]
[...] En définitive, le paysage ne modifie-t-il pas notre rapport à la nature qui, de façon plus ou moins consciente, est soumis à ses références perpétuelles. Dans un premier temps, il peut être intéressant d'étudier en quoi, le Paysage a pu à certains égards être considéré comme un genre mineur. L'histoire de l'Art définit en premier lieu le paysage par son caractère ornemental, décoratif, fond de fresques (Le bon Gouverneur, Lorezzeti). Il fait, en effet, dès le XIII eme siècle, office d'arrière plan, dont l'unique but est de combler le vide laissé par la disparition du fond en feuille d'or, devenu trop onéreux. [...]
[...] Le génie de Turner réside dans l'association de paysages désormais urbains à une sensibilité intense et poétique due à sa facture brouillée par laquelle ciel, vapeur, pluie se confondent. Constable (1776-1837), a quant à lui concentré tout son œuvre à la représentation naturaliste de sa campagne anglaise, dont la transparence humide et le ciel nuageux lui ont fournit des expériences picturales renouvelables. C'est également par son intérêt pour les variations atmosphériques que Constable a remporté sa notoriété. Du coté de la France, cette tendance à produire des images de son pays, va connaître sa plus signifiante manifestation à partir de 1860, à travers le courant Impressionniste. [...]
[...] Par exemple, le rôle majeur de l'arbre, souvent au premier plan et sur le bord extérieur, dans la peinture paysagiste flamande qui a pour but de différencier les plans. Il joue le rôle d'une forme isolée, les différents plans de la toile sont par ailleurs reliés entre eux par un fleuve ou un sentier. Toute forme joue dans la composition un rôle important, celui de définir un plan particulier. L'artiste doit donc savoir jouer avec les vides et les pleins, les courbes etc. [...]
[...] Ces nouvelles manières de travailler le paysage appuient encore son assise et sa pérennité dans l'histoire de l'art comme un genre souple et propice à des recherches picturales variées. Les impressionnistes se revendiquent peintres des effets atmosphériques, brouillard, lumière, eaux, reflets. Turner se dit lui même rechercher la couleur-lumière pure, d'où l'épuration des formes jusqu'à la quasi abstraction du sujet qu'il qualifie de vue de rien (pictures of nothing). Lui même grand admirateur de Lorrain et Poussin il déploie un style très attentif à la lumière et au rendu de ses effets, de formation aquarelliste il apportera cette touche évanescente dans ses peinture à l'huile célébrant des sujets de la modernité tels que les ponts, voies ferrées. [...]
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