L'archéologie est une discipline des sciences humaines dont l'objet d'étude est l'ensemble des vestiges matériels laissés par l'Homme (objets, bâtiments, infrastructures etc.). Pour cela, les archéologues ont recours à la fouille, mais avant il y a des étapes préliminaires dont la prospection est une partie intégrante. Les deux principaux objectifs de la prospection sont complémentaires pour une compréhension globale de l'occupation des territoires à une époque donnée : le premier est de trouver des sites occupés et le deuxième tout aussi important est de localiser les « vides ». En effet, connaître les lieux que les hommes ont délaissés aussi bien que ceux où ils se sont implantés, identifier les chemins ou les villes participe de manière complémentaire à la compréhension de l'occupation de l'espace et des territoires. La prospection comporte différentes méthodes de reconnaissance qui visent à identifier la présence de vestiges archéologiques et à collecter des données. En France, depuis quelques années, ce travail a évolué. Traditionnellement, les archéologues se fiaient aux découvertes accidentelles (il arrive en effet que des sites soient découverts fortuitement à l'occasion de travaux de terrassement), aux recherches historiques et aux explorations à pied sur le terrain. Aujourd'hui, les chercheurs étudient d'abord toute la documentation disponible (textes anciens, traditions orales, études historiques modernes, travaux géologiques etc.) qui peut mettre sur la piste d'un site évoqué dans une description. Mais cette méthode n'est pas applicable pour la période de la préhistoire en raison d'absence d'écrits.
Le travail sur le terrain est aussi précédé d'une étude la plus exhaustive possible de toutes les autres sources d'informations annexes, parfois confirmée par la photographie, dont l'importance dans ce domaine n'a fait que s'accentuer avec le perfectionnement technique. On repère par exemple des anomalies de la végétation, comme nous montre le document 3, qui sont repérées sur le terrain par des photographies aériennes. Mais il existe aussi d'autres méthodes de prospection telles que la prospection électrique et magnétique, qui sont illustrées par deux exemples dans les documents 1et 2. Ces trois documents sont extraits de La prospection, ouvrage publié sous la direction de A. Ferdière dans la collection « Archéologiques » en 1998.
Quelles sont les différentes méthodes de prospection et leurs limites ?
Nous étudierons tout d'abord les méthodes de prospection par observation, puis les méthodes de prospection par introspection du sol et enfin les limites de ces méthodes.
[...] Elle portera tous les renseignements concernant chaque bande prospectée. Avant la prospection, on devra y porter le numéro attribué à chaque bande suivie du nom de la commune, du lieu-dit, des références cadastrales (section, parcelle), du numéro de la carte IGN[7] au 25000e correspondante, du nom de l'exploitant ou du propriétaire du champ, du nom du titulaire de l'autorisation de prospecter, de la date de prospection et du numéro de fiche. On y note ensuite les renseignements d'ordre géographique : la topographie du terrain (pente, plateau, sommet, talweg ou plaine alluviale), les anomalies topographiques (dépression, fossé, motte etc.), la nature du sol (argileux, sableux, calcaire etc.) et éventuellement du sous-sol (à l'aide d'une carte géologique au 50000e). [...]
[...] Cependant, les chercheurs avant de se lancer sur le terrain étudient d'abord les documents disponibles ou encore les photographies, qui donnent en cas de succès une localisation approximative du vestige cherché, qui peut être précisée soit par des sondages de contrôle pratiquée dans le sol, soit par d'autres modes de prospection que nous allons aborder maintenant. II - Les méthodes de prospection par introspection du sol Prospection électrique Les prospections géophysiques[8] viennent en complément de la prospection pédestre et aérienne. C'est la même démarche mais avec des machines qui permettent de localiser précisément et de ce fait d'éviter de perdre du temps. Les applications archéologiques des procédés de prospection géophysique vont connaître dans les années qui viennent de féconds développements. D'ores et déjà plusieurs d'entre elles sont opérationnelles, particulièrement en archéologie médiévale. [...]
[...] Ainsi, les terres superficielles remplissant des fossés ou des trous de poteau ont une susceptibilité magnétique bien moindre que les terres cuites. Ce type de prospection passe par une série de mesures qui a pour objectif de repérer ces éventuelles anomalies. L'opérateur ne crée rien, contrairement à la prospection électrique. Le premier magnétomètre connu fut l'aiguille aimantée. De nos jours, les archéologues utilisent des appareils plus sophistiqués -magnétomètres à proton ou à pompage optique- dont l'emploi comme la lecture des résultats, qui font toujours l'objet de corrections, ne sont pas toujours aisés. [...]
[...] Il peut se passer des années entre le moment de la prospection et celui de la fouille, la phase de prospection est donc indispensable et doit être la plus exhaustive possible. Cette prospection utilise différentes techniques. Il y a d'abord les méthodes d'observation qui ont pour but de rechercher des anomalies dans le paysage. Qu'elles soient pédestres ou aériennes, les méthodes d'observation sont complémentaires et permettent de repérer et de comprendre globalement un site, mais sous des angles différents. Ensuite, les archéologues vont procéder à des méthodes de prospection qui supposent une atteinte directe au sol, sans pour autant qu'il y ait destruction. [...]
[...] Quelles sont les différentes méthodes de prospection et leurs limites ? Nous étudierons tout d'abord les méthodes de prospection par observation, puis les méthodes de prospection par introspection du sol et enfin les limites de ces méthodes. Les méthodes de prospection par observation Prospection aérienne Le développement de la prospection aérienne en France remonte aux années 1950-1960, mais c'est depuis une quinzaine d'année qu'elle tend à devenir une discipline autonome. Elle permet à l'archéologue d'explorer le terrain qu'il va fouiller et d'y apercevoir des indices propres à guider sa recherche ; elle occupe donc une place de choix parmi les méthodes de prospection préalable à la fouille. [...]
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