D'après Condillac, c'est l'utilité d'un bien qui fixe sa valeur marchande. Cette théorie est à la source d'un paradoxe que les classiques peinent à résoudre : le paradoxe de l'eau et du diamant. En effet l'eau est indispensable à la vie elle est donc très utile, toutefois elle ne vaut presque rien sur les marchés. Au contraire les diamants sont moins indispensables à la vie que l'eau, ils ont cependant une valeur marchande très élevée. Il faut en effet distinguer la valeur d'usage (relative à la fonction d'un bien, défini par l'utilité totale) de la valeur marchande (relative à la rareté et donc défini par l'utilité marginale). Ainsi si l'eau a une forte valeur d'utilité elle a cependant une faible capacité à être échangée (valeur marchande) car elle est disponible en abondance. Ainsi en 1948 Samuelson définit l'économie comme « l'étude de la gestion des ressources rares ».
[...] Seront donc exclus de la réflexion les œuvres semi-artisanales et techniques de reproduction artistique tels que la gravure ou la lithographie. De plus, l'œuvre d'art n'a aucune valeur d'usage. En effet M. Hoog souligne la capacité du marché de l'art à absorber toute sorte de produits et la difficulté à définir l'œuvre d'art qui en résulte. Ainsi, il conclue Tout objet qui a perdu, ou auquel on retire sa finalité première est susceptible d'être collectionné, et donc d'être introduit dans le commerce de la curiosité On définira donc l'œuvre d'art comme ce qui n'a pas de valeur d'usage (ex. [...]
[...] Oui en ce qui concerne la demande. Transition : Bien que la situation d'équilibre soit atteinte, les conditions de la concurrence pure et parfaite (CCPP) ne sont pas respectées. II Attention un marché efficace, mais pas de concurrence pure et parfaite L'œuvre d'art est un monopole L'œuvre d'art est un bien unique et irremplaçable, dès lors son possesseur détient donc le monopole du marché constitué par ce bien. Les œuvres sont donc des biens hétérogènes. En conséquence, il ne peut y avoir de concurrence. [...]
[...] Ces caractéristiques sont présentes dans plusieurs œuvres. Elles sont définies comme déterminantes dans les choix de l'individu, on peut les hiérarchiser. En conséquence, on peut avoir une approche ordinale de l'utilité tirée d'une œuvre d'art, et définir des préférences. Un produit est donc caractérisé par des propriétés dites objectives. Dès lors, un problème se pose : quelles sont les caractéristiques déterminantes pour la demande ? En effet l'approche de Lancaster revient à réduire un produit à un ensemble de variables pertinentes. [...]
[...] Le prix est donc un indicateur de la rareté. Cependant, il faut remettre en cause la conception hédoniste du prix en effet il ne reflète pas la qualité, il est déterminé par différentes variables telles que le goût, le marché et la valeur artistique. Il faut enfin rappeler que notre réflexion considérera le marché de l'art moderne au sens que lui donne l'historien de l'art E. Gombrich. Il souligne une transformation du statut de l'artiste qui s'opère au cours du XIX éme siècle. [...]
[...] De plus, la variable composition est de moins en moins une caractéristique objective. En effet il n'y a plus de formation homogène des artistes (passage obligé par les beaux-arts), la notion de norme esthétique et de canons définie par une institution Autre que la motivation esthétique à l'achat de ce bien, il existe une motivation d'ordre financière. Attention il s'agit d'un placement risqué. Il s'agit d'un choix en incertain : forte variation des côtes, risque de dégradation de l'œuvre (importance de la caractéristique support), de vol ou d'achat d'un faux. [...]
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