Les artistes soviétiques, à travers le processus historique complexe qui peut se résumer schématiquement dans la suite « suprématisme » (Malevitch), « constructivisme » (Tatline), « productivisme » (Rodchenko), avaient largement dépassé le niveau atteint par l'avant-garde européenne à la même époque.
Le propre de l'avant-garde soviétique était d'articuler le plus consciemment possible son travail sur l'art avec le processus révolutionnaire d'ensemble que connaissait la société soviétique.
[...] La complicité systématique avec la pulsion de mort n'existe que dans le cadre de l'agonie impérialiste en tant qu'imbrication des formes-valeur et crise de celles-ci. Historiquement, l'art au contraire, été plus longtemps sublimation de la sexualité. Dans le cadre de la division en classes, l'art est plus spécifiquement l'art du pouvoir. [...]
[...] Le tableau se voit : transparence de la figure à soi. La figure, le 1 La spécularité, de speculum, miroir en latin, intéresse la question du regard. portrait, est le «thème» le plus idéaliste de cette peinture de chevalet puisque le rapport d'identification y est achevé : la figure regarde le spectateur la regarder. Cézanne entame la décomposition de la perspective linéaire ainsi que la représentation de la figure qui sont les deux moments principaux de la structure idéaliste du tableau (identificatrice). [...]
[...] Mort non pas commandée par une Parole, fût-elle celle de la révolte petite-bourgeoise (Dada, Surréalisme), non pas «jouée», mais intégrée à un processus révolutionnaire matériel, celui de la transition au socialisme. Ainsi, sauf au degré nul du «carré blanc sur fond blanc», il ne se retournait pas en «Anti-art» (Duchamp, fétichisme de l'objet). II. Le gel stalinien et l'art Le stalinisme a signifié un arrêt brutal du processus de dépérissement des formes-valeur engagé en Union Soviétique dans les années vingt. L'art, en tant que forme-valeur spécifique, n'a pas échappé au complexe réactionnaire global du stalinisme. [...]
[...] Ainsi, toutes les idéologies du caractère révolutionnaire du désir, en tant que ce dernier est véhiculé par l'art, sont substitutives et petitesbourgeoises. Que ce soit dans le surréalisme, dans le pulsionnalisme ou dans le fétichisme de la «figure» (J.F.Lyotard, par exemple). L'exacerbation érotique de l'inscription du désir dans l'art (avec son reflet théorique lacanien) n'est qu'un symptôme de la crise de sa subsomption logocentrique. Analyser l'art comme forme-valeur n'implique pas que celui-ci doive être «aboli» immédiatement. On ne peut «abolir» l'art du jour au lendemain. La perspective stratégique pour les communistes est son dépérissement suivant des formes de transition. [...]
[...] Inversement, des théoriciens marqués par le structuralisme comme Roland Barthes ou Umberto Eco seront de plus en plus identifiés au fil des ans comme des écrivains l'univoque. Il existe aussi un mythe du savant maudit (Galilée). Aussi, l'analyse ne doit pas se limiter dans la formalité du signe. Ainsi, la nostalgie, chez Proust, par exemple, n'est pas simplement Sa/Sé. En effet, la nostalgie est une sublimation des signifiants sexuels en signifiés sentimentaux. C'est l'opposition Travail/jouissance qui permet de comprendre le fonctionnement fantasmatique de l'art. [...]
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