Dissertation d'arts plastiques sur les enjeux du cubisme. Quels enjeux communs peuvent rassembler des artistes si différents ? Etude des attitudes plastiques et des idées novatrices de ce courant.
[...] Mais en réalité, il n'y a pas un, mais des cubismes. Les Grandes Baigneuses de Cézanne (1906) ont fortement influencé des artistes tels que Pablo Picasso et Georges Braque. Naît alors en eux la recherche d'une nouvelle et réelle vérité basée sur l'observation. Mais comment pouvoir exprimer cette vérité, la représenter ? Y a-t-il une seule vérité, une seule réalité absolue ? Quels enjeux communs peuvent rassembler des artistes si différents ? C'est alors que va apparaître le cubisme qui va se décliner en trois moments. [...]
[...] C'est sans doute pour cette raison, que l'art ne cessera jamais. En effet, la réalité est toujours une construction culturelle. Aujourd'hui cela est un peu différent par rapport à 1907. La nouveauté et l'innovation des artistes s'appuient sur la connaissance du passé. Ils fouillent le labyrinthe des données sociales et culturelles pour en découvrir (ou plutôt en déduire une nouvelle approche. Au final, celle-ci deviendra à son tour conventionnelle, usitée jusqu'à en être usée et tout recommencera à nouveau. La réalité nous est offerte, elle est sous nos yeux. [...]
[...] Ce thème est peut-être aussi une recherche d'authenticité (mais fantasmée) de ce qui a été et de ce qui existe ailleurs, dans d'autres pays et sur d'autres continents. Elle démontre aussi une attitude anti- bourgeoise, anti-coloniale etc. Mais ce cubisme ne se limite pas au domaine pictural. Il y a aussi un dialogue entre peinture et sculpture. Picasso l'intègre aussi dans la sculpture avec la Tête de Fernande (1909). Ce cubisme prendra fin vers 1910. Vers 1910, les artistes veulent aller encore plus loin dans leur démarche. [...]
[...] Mais pour une meilleure unité, Georges Braque va utiliser des toiles ovales comme pour L'Homme au violon. Picasso lui aussi utilisera des éléments du réel dans le Poète. Ce cubisme est alors appelé cubisme analytique puisqu'il décompose les formes et crée une unité entre celles-ci et le fond. En 1912, Picasso va se tourner vers le collage- assemblage avec sa Nature morte à la chaise cannée (il y insère un véritable morceau de toile cirée) et Braque vers le papier-collé. La lumière joue un nouveau rôle. [...]
[...] Elle dissocie les surfaces. Cette décomposition systématique de la réalité va pousser les artistes à chercher un lien avec la réalité. Mais après les camaïeux ternes de gris et de bruns du cubisme analytique, à partir de 1913, il y a un retour de la couleur et à la réalité en trompe-l'œil avec L'Homme à la guitare de Picasso (1913.) L'art est libre puisqu'il est dit sans modèle (mais ce serait oublier un peu vite les connaissances culturelles et les influences de notre société). [...]
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