Pour Cosme Tura, peintre du XVe siècle, la foi ne se transmet plus uniquement par les écrits, mais aussi par les représentations picturales. C'est en s'inspirant d'extraits des Evangiles ou encore de légendes qu'il compte véhiculer une histoire. Dans Saint Georges et la Princesse, il s'inspire d'un passage de la Légende dorée qui narre les exploits de Saint Georges (...)
[...] Il symbolise la victoire de la Foi sur le Mal. Dans l'Annonciation, les personnages sont aussi représentés avec des auréoles. Ici, cela dévoile la perfection des personnages, qui reste dans le silence et autour desquelles tout converge vers l'apaisement. Pour le spectateur chrétien, cette représentation de personnages auxquels il voue un culte le prolonge dans sa foi car cette œuvre transmet un message positif et apaisant de la Croyance. CONCLUSION Dans ces deux tableaux, Cosme Tura représente deux scènes complètement différentes, même opposées : l'une de violence, l'autre de sérénité. [...]
[...] C'est une lumière progressive, qui n'agresse pas, donc une lumière apaisante. De plus, la symétrie du tableau montre des lieux fermés désignés comme parfaits, ce qui donne une sensation de sécurité et de ce fait, on s'attarde plus sur les personnages. Quant à la distance entre eux, elle inspire un certain respect. Les spectateurs de telles œuvres sont divers, mais les effets de cette esthétique décrite précédemment auront plus d'impact sur le spectateur chrétien. En effet, avant le XVe siècle, le Chrétien ne connaissait les Saints qu'à travers quelques écrits et les paroles des hommes d'Eglise. [...]
[...] Le rouge derrière les parents montre la panique de ceux-ci. De plus, le peintre, par des effets de lumière : les reflets sur l'armure de Saint Georges, désigne le personnage principal, maître de l'action, en le mettant en valeur. Par des détails plus subtils, il évoque une série d'émotions : la peur, la piété, la souffrance, la panique. On peut dire que le bruit est représenté : la Princesse, la bouche ouverte, hurle, le cheval également ; Saint Georges a le visage crispé par l'effort, ce qui suggère des cris ; le dragon souffre, piétiné par le cheval. [...]
[...] C'est une personnification de l'idéal chevaleresque, puisque Saint Georges n'aurait pu être vêtu ainsi au temps de la légende. La scène de l'Annonciation, quant à elle, représente l'archange Gabriel agenouillé à gauche et Marie, l'air recueilli, à droite. Mais contrairement à l'œuvre précédente, c'est une scène extrêmement calme qui est figurée. Cette scène de sérénité représente la quiétude des personnages lors des paroles douces de l'archange à la Vierge. Pour parvenir à faire passer cette impression, Cosme Tura utilise plusieurs moyens. Tout d'abord, les personnages sont dans une position de recueillement ; c'est le silence qui est suggéré. [...]
[...] Il propose des détails sur ce qui les concerne, et même les personnages secondaires ; car il existait peu de représentations à l'époque. Il crée une sorte de personnification d'un mythe. Dans Saint Georges et la Princesse, l'auréole sur la tête de Saint Georges montre sa sainteté. La représentation dans un décor de violence montre l'héroïsme du chevalier. Le fait qu'il sauve la Princesse évoque certaines valeurs chrétiennes et chevaleresques. Par la suite, le combat de Georges contre le dragon a donné lieu à une iconographie importante. [...]
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