L'exposition organisée par le Jeu de Paume s'attache à retracer « l'épopée photographique », selon le titre, d'Edward Steichen (1879-1973), photographe emblématique du vingtième siècle.
Né au Luxembourg, la carrière de Steichen s'articule autour de deux lieux incontournables de l'avant-garde artistique que sont Paris et New York.
Cette exposition se propose de retracer l'extraordinaire carrière de cet homme, artiste novateur et prolifique, controversé au sein même de la profession. Ainsi, du pictorialisme de la fin du XIXème siècle à sa rencontre avec Alfred Stieglitz, en passant par sa participation à des magazines américains renommés tels que Vogue ou Vanity Fair, l'exposition est une véritable rétrospective du photographe qui s'achève sur son incroyable carrière de conservateur au Moma et sur l'organisation de l'exposition Family of Man.
Le Jeu de Paume présente aujourd'hui la première rétrospective posthume en Europe de Steichen, accompagnée d'images de mode issues des archives Condé Nast et exposées pour la première fois en France. C'est véritablement, les différentes facettes de Steichen qui sont représentées : peintre, photographe, publicitaire, conservateur, scénographe… Au travers de plus de quatre cents clichés, l'exposition questionne et confronte les œuvres si différentes de cet artiste.
[...] Cette photographie allie un côté graphique, notamment grâce à son voile et le type même du portrait mondain. Il me semble qu'elle fait le lien entre les deux grands courants que traverse Steichen : le pictorialisme et le modernisme. Il règne dans cette image, une atmosphère particulière que je pense retrouver dans certains de ses paysages des années 1905-1910. Cependant, cette photographie reste un portrait d'une femme élégante et connue ; elle illustre bien selon moi, le fait que Steichen défend une photographie à la fois commerciale et créative. [...]
[...] Le premier étage de l'exposition retrace le parcours de Steichen «photographe moderniste à travers un parcours thématique plus que chronologique. En effet, un immense espace est consacré aux années 1923- 1938 qui correspondent à la reconnaissance internationale de Steichen. Dans un même espace sont exposées les photos de mode pour Vogue, les portraits mondains pour Vanity Fair, les recherches de Steichen sur les textiles, ainsi que quelques publicités. Le parcours chronologique ne se révèle plus indispensable à la compréhension de l'œuvre de Steichen. [...]
[...] Compte-rendu d'exposition : Steichen, une épopée photographique (Jeu de Paume, 2007) L'exposition organisée par le Jeu de Paume s'attache à retracer l'épopée photographique selon le titre, d'Edward Steichen (1879-1973), photographe emblématique du vingtième siècle. Né au Luxembourg, la carrière de Steichen s'articule autour de deux lieux incontournables de l'avant-garde artistique que sont Paris et New York. Cette exposition se propose de retracer l'extraordinaire carrière de cet homme, artiste novateur et prolifique, controversé au sein même de la profession. Ainsi, du pictorialisme de la fin du XIXe siècle à sa rencontre avec Alfred Stieglitz, en passant par sa participation à des magazines américains renommés tels que Vogue ou Vanity Fair, l'exposition est une véritable rétrospective du photographe qui s'achève sur son incroyable carrière de conservateur au Moma et sur l'organisation de l'exposition Family of Man. [...]
[...] L'objectivité de l'exposition atteint son comble dans cette dernière partie avec la reconstitution en trois dimensions de l'exposition Family of Man organisée en 1955. Ce dernier espace agit sur le spectateur, de manière radicalement différente des autres salles. En effet, Steichen, n'y est plus le producteur des œuvres et panneaux exposés aux murs, mais en quelque sorte un créateur de sens ! Cette exposition, organisée au Jeu de Paume possède indéniablement comme qualité première, une relative exhaustivité dans l'œuvre de Steichen. [...]
[...] Les œuvres pictorialistes de Steichen y sont mises en valeur par de nombreuses explications sur sa vie : ses voyages à New York, sa rencontre avec Stieglitz, mais aussi sur ses différentes expérimentations techniques : ses essais sur la couleur, ses recherches sur l'héliogravure et son travail sur les séries (notamment les photographies du Balzac de Rodin). En dépassant la rigidité du découpage chronologique, le spectateur est amené à comprendre l'engouement de Steichen pour la peinture, la gravure ainsi que les liens qui les unissent à la photographie. L'ensemble de ces salles est dévolu au mouvement pictorialiste dont la définition nous est donnée non pas dans l'exposition elle-même, mais dans la brochure l'accompagnant. [...]
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