Roman/opéra : Les enfants de l'Ile du Levant

Résumé du document

De même, le roman et l'opéra ne débutent pas au même moment de l'histoire. Dans l'opéra les événements des premiers chapitres sont résumés par l'archiviste au début de celui-ci ; l'histoire ne se termine pas non plus au même moment et la fin n'est pas pareille ; elle est modifiée dans le livret, par exemple : Devillaz pense rentrer chez lui, alors que dans le roman, il reste au sud de la France ...

Extraits

[...] Passons maintenant aux différences : si l'on regarde les deux œuvres de façon synthétique, on constate que les différences sont moins nombreuses que les ressemblances, ce qui est logique, car l'opéra est essentiellement basé sur le livre. Dans le roman, l'histoire se déroule sur près de 18 ans, mais dans l'opéra, on a l'impression qu'elle se déroule sur peu de temps et on ne sent pas que les personnages grandissent. De même, le roman et l'opéra ne débutent pas au même moment de l'histoire. [...]

[...] Dans l'opéra les événements des premiers chapitres sont résumés par l'archiviste au début de celui-ci ; l'histoire ne se termine pas non plus au même moment et la fin n'est pas pareille; elle est modifiée dans le livret, par exemple : Devillaz pense rentrer chez lui, alors que dans le roman, il reste au sud de la France. Pour construire son spectacle, le metteur en scène n'a pas respecté entièrement le roman. Il a pratiqué un certain nombre d'aménagements comme, par exemple : -Jean Devillaz n'est plus le héros de l'histoire, il devient simplement un personnage parmi d'autres et ce sont les Vulnérables en général qui focalisent l'attention. -On ne connaît presque rien de l'histoire des Vulnérables et de la prison de la Roquette, à Paris. [...]

[...] Enfin, dans une seconde partie, je relèverai les points que j'ai appréciés et ceux que je n'ai pas aimés, en donnant pour conclure mon avis personnel sur le spectacle et sur le roman. Entre les deux œuvres, les ressemblances et les différences entre le livret de l'opéra et le livre sont multiples ; je vais commencer par les ressemblances : - l'époque à laquelle se déroule l'histoire reste la même, cela se situe en France sous le règne de Napoléon lll, vers 1860 - de façon générale, les personnages restent les mêmes, mais certains noms changent, par exemple : Hernebrood devient Joseph Dutrieux ; il y a aussi le cas d'Auguste Roustan qui prend plus d'importance dans l'opéra, - le sujet reste aussi le même, c'est l'histoire d'enfants qui sont envoyés dans des compagnies agricoles jusqu'à l'âge de ou 20 ans, à cause d'une loi de Napoléon III qui tend à évacuer les voyous et les vagabonds de Paris et des autres villes de France. [...]

[...] Dans le livret, la révolte est déclenchée par les Corses ou plus précisément par Le Capitaine -Joseph Dutrieux propose à Jean Devillaz de s'échapper, mais celui-ci refuse et Joseph Dutrieux lui reproche de ne pas s'être intéressé à lui et lui dit qu'il aurait bien voulu faire partie des Vulnérables. -Dans le roman, Jean Devillaz était un des premiers libérés, il se mariait avec Lucile, habitait au village du Lavandou et n'était plus présent au moment de la révolte des Corses. Dans l'opéra, il participe à la révolte, il sera libéré en même temps que d'autres, il n'est pas question de mariage avec Lucile et il semble avoir le projet de retourner en Savoie où sa mère l'attend. [...]

[...] Par ailleurs, c'est aussi dommage que le spectacle n'ait pas duré davantage, mais je sais que si Christian Emery avait dû mettre toutes les scènes du livre dans l'opéra, celui-ci aurait duré probablement plus de 24 heures et comme la majorité des acteurs sont des enfants de 8 à 16 ans, cela aurait été impossible pour eux de rester sur scène autant de temps et puisqu'ils jouent bénévolement, ils n'auraient plus aucune disponibilité si le spectacle était plus long, car s'entraîner plus 12 heures par jour, c'est impensable. Enfin sur le plan musical, j'ai apprécié les airs chantés par les enfants, par Mme Bremond (qui chante vraiment très bien) et la musique, ainsi que les décors. En conclusion, j'ai nettement préféré le roman à l'opéra et j'ai beaucoup apprécié de travailler sur ce sujet. [...]