Commentaire du tableau de Paul Gauguin "Arearea", réalisé en première année de licence. La description de la toile prend en compte les principaux aspects : les couleurs, les cadrages, les perspectives. Dans un deuxième temps, la toile est interprétée en tenant compte du contexte de sa création et du reste de l'oeuvre de l'artiste.
[...] Elle forme un triptyque avec Matamua (autrefois) et Pastorales Tahitiennes. En effet, ces trois œuvres considérées comme les plus aboutit par Gauguin illustre le bonheur d'une vie simple et la beauté de la nature vierge de 6 Gauguin: Pastorales Tahitiennes Gauguin: Matamua 3 de 6 Deux femmes, ou un couple, occupent le centre de la composition, l'une joue de la flûte tandis que l'autre regarde paisiblement le spectateur, au fond trois figures dansent devant une mystérieuse statue. La toile au format paysage est structurée en trois plans, le chien avec les deux personnages puis, la nature brute matérialisée par cette espace rouge orangé et enfin, les trois silhouettes et la statue se détachant sur l'horizon. [...]
[...] Gauguin utilise ici massivement la couleur psychologique pour décrire le paysage, il ne représente pas la nature comme on le conçoit en réalité mais comme il le ressent lui. Ainsi l'arbre devient bleue, la rivière rouge vif et une partie du paysage jaune éclatant. La perspective semble respecté grâce aux proportions des personnages, on note un contraste fort entre rapprochement extrême du premier plan traité en couleur chaude, avec le chien, et l'éloignement extrême de l'arrière plan traité en couleur froide de 6 Chaque composante de la toile est traité de façon indépendante, le chien rouge orangé, le couple Tahitien, l'arbre de droite et le groupe du fond constituent autan de blocs que rien ne relie sinon un équilibre des surfaces et des couleurs. [...]
[...] Vraisemblablement Hina une divinité féminine dispensatrice de vie qui reviens dans plusieurs tableaux de l'artiste, ce qui créer une atmosphère de joie sacrée et même presque érotique dans la toile. Un sentiment de paisible légèreté est censé toucher le spectateur et le mettre en humeur de ressentir la grâce de la nature. La luminosité des couleurs qui traite de la même manière l'homme et l'animal les rapprochent et confère aux deux une expression d'évidence animal. Les formes abstraites colorées feront sensation à Paris et les critiques se poseront la question de l'arbitraire de ces couleurs. [...]
[...] A gauche, la queue du chien et les surfaces colorés représentant le paysage sont coupés net. L'espace semble donc restreint, cela est d'autre part visible par la section du tronc de l'arbre ainsi que le bout de la branche qui est coupé. Ce cadrage qui concentre l'espace évoque un paysage ouvert avec un large panorama, de tous coté l'espace semble se poursuivre indéfiniment. Le tronc de l'arbre structure verticalement la toile, cette verticalité est reprise par la position des personnages qui évolue verticalement dans le paysage (cf traits rouge sur l'illustration) de 6 La ligne d'horizon marquant la rupture entre le second et l'arrière plan donne par son horizontalité une certaine stabilité à l'oeuvre ( cf trait bleu sur l'illustration). [...]
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