L'ordre et la mesure que la France a hérités de la Renaissance font au XVIIème siècle obstacle au baroque.
Pourtant, cet ordre et cette mesure ont encore du mal à s'imposer pendant la première moitié du siècle et le baroque, d'inspiration largement italienne, se retrouve encore souvent dans l'architecture religieuse (Eglises de la Sorbonne et du Val de Grâce à Paris).
L'influence du baroque est nettement moindre pour l'architecture civile et le style classique y est établi dès 1626 par François Mansart...
Si le baroque représente le mouvement et l'effet en s'adressant aux sens à travers la forme ouverte (environnement, espace), le classicisme se complaît dans la mesure et la raison faisant alors appel à la construction par la forme fermée, bien définie et isolée. En d'autres termes, l'idéal classique est fondé sur la vraisemblance et la bienséance, en quête d'équilibre et d'harmonie (...)
[...] Il partit pour Rome à l'âge de treize ans et s'y établit définitivement en 1627. Il aborda dans un premier temps les thèmes de la mer et du port, s'attachant à rendre la lumière crépusculaire. Peu à peu, l'échappée lumineuse de ses compositions constitua sa préoccupation majeure. Ce grand classique, ami de Nicolas Poussin, annonce les paysagistes anglais, notamment Turner. Un Port 1638 Musée du Louvre Antoine, Louis et Mathieu LE NAIN (XVIIème siècle) Au départ, ils furent élèves de l'école flamande. [...]
[...] Elle symbolise vis-à-vis de l'étranger la puissance du roi de France. L'esthétique de cette architecture se rapproche des canons grecs et romains reconnus comme des références idéales. Elle puise aussi ses origines des éléments de la Renaissance. L'architecture classique se caractérise par une étude rationnelle des proportions héritées de l'Antiquité et par la recherche de compositions symétriques. Les lignes nobles et simples sont recherchées, ainsi que l'équilibre et la sobriété du décor, le but étant que les détails répondent à l'ensemble. Elle représente un idéal d'ordre et de raison. [...]
[...] L'accord parfait de la nature et de la culture satisfait l'idéal classique. Ainsi, les lois de la géométrie garantissaient la réussite esthétique. L'aménagement des jardins devait célébrer la gloire du grand monarque, exprimer le pouvoir du roi sur la nature, en d¹autres termes, symboliser l¹absolutisme royal. On y retrouve l'art topiaire, les parterres géométriques, les nombreux plans d'eau et les sculptures, tous répondant à une volonté de domestiquer la nature. Le style de Le Nôtre essaima dans l'Europe toute entière, devenant la première expression paysagère internationale. [...]
[...] En effet, Platon a conçu une esthétique originale qui a sans doute déterminé par la suite le sens de la recherche en matière de réflexion sur la sensibilité artistique. Dans L'Hippias majeur il explique que le beau ne peut être confondu avec une chose belle. Ainsi le beau n'est pas une belle marmite parce qu'il existe des marmites laides et le beau n'est pas non plus une belle femme parce qu'il existe des femmes disgracieuses. Dire ce qu'est le beau en son essence ne consiste pas à énumérer des objets que l'on qualifie de beau. [...]
[...] IV/ Comment l'esthétique classique se décline-t-elle dans les diverses disciplines artistiques ? La peinture Le classicisme en peinture est mis en forme par Nicolas Poussin et Claude Lorrain, ces deux peintres français travaillant à Rome. Il sera repris par Charles Le Brun qui, grâce à son contrôle de l'Académie royale de peinture et de sculpture et aux commandes du roi Louis XIV pour la décoration du château de Versailles, en fera le mouvement officiel en France et influencera grandement toute une génération de peintres français et du reste de l'Europe. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture