La charrette de foin (The hay wain) - John Constable (1776 – 1837)

Résumé du document

John Constable naît en 1776 à East Bergholt dans le Suffolk en Angleterre, il entre à la Royal Academy en 1829 et meurt à Londres en 1837.

La charrette de foin est une huile sur toile, présentée pour la première fois en 1821 à la Royal Academy, sans y trouver le succès qu'elle mérite, et qu'elle obtient finalement en 1824 à Paris. Elle mesure 130,2 x 185,4 cm et est conservée à la National Gallery de Londres. C'est un paysage représentant la campagne anglaise de la région dont Constable est natif, le Suffolk. Constable a pour habitude de faire des esquisses à l'huile d'après nature pour composer ensuite ses tableaux en atelier. La charrette de foin fait partie d'une série de sept tableaux qui lors de leur exposition ont participé à le rendre célèbre.
Contrairement à Turner, son contemporain hanté par le problème de la tradition et qui s'attache au registre romantique de la nature, Constable cherche avant tout la réalité. Il voue un véritable culte à la nature : « Tant qu'il me restera la force de tenir un pinceau, je peindrai les sentiers verts, les buissons, le vieil arbre penché au bord du chemin. » Il refuse ainsi toutes les conventions qui se sont établies dans l'élaboration du paysage peint, dues à la forte empreinte qu'a laissée le Lorrain : Constable ne veut pas de cet arbre majestueux au premier plan qui doit servir de repoussoir aux lointains, s'approfondissant au centre du tableau. Il ne veut pas non plus d'une couleur prévue et réglée, c'est-à-dire de tons chauds pour les premiers plans, de bleus pâles pour l'horizon. Constable ne se fie qu'à ce qu'il voit, qu'à son œil.

Extraits

[...] Les contrastes de blanc et de gris montrent avec fidélité ce à quoi ressemble le ciel anglais. Les nuages rehaussés de blancs envoient leur lumière sur la plaine, tandis que les nuages gris arrivant de la gauche du tableau annoncent le mauvais temps. L'œuvre de Constable a insufflé un renouveau dans la peinture anglaise, et annonce la naissance d'un nouveau mouvement empreint de nostalgie, marqué par les sentiments les plus intimes de l'artiste même : le romantisme. La charrette de foin a aussi montré à l'Europe que l'Angleterre n'est pas en reste dans la création artistique et a aussi su provoquer l'admiration de deux grands de la peinture française, Géricault et Delacroix, mais aussi du roi Charles X. [...]

[...] Les premiers plans, les plans de la culture sont peints avec des couleurs plutôt sombres : du brun, du gris. Les plans de la nature quant à eux, sont peints avec des couleurs claires, le vert, le blanc et le bleu, et sont illuminés par les quelques rayons du soleil qui passent au travers des nuages. Le brun fait écho à l'âge industriel naissant ; le vert la couleur de l'espérance, le blanc celle de la pureté traduisant ce culte que voue Constable à la nature. [...]

[...] La charrette de foin (The hay wain) John Constable naît en 1776 à East Bergholt dans le Suffolk en Angleterre, il entre à la Royal Academy en 1829 et meurt à Londres en 1837. La charrette de foin est une huile sur toile, présentée pour la première fois en 1821 à la Royal Academy, sans y trouver le succès qu'elle mérite, et qu'elle obtient finalement en 1824 à Paris. Elle mesure 130,2 x 185,4 cm et est conservée à la National Gallery de Londres. [...]

[...] Ces deux lignes ont pour but d'attirer le regard du spectateur vers le sujet principal, qu'il n'a pas représenté au centre même du tableau. La palette de couleurs met en évidence, quant à elle, la profondeur du paysage : les contrastes, du sombre au clair, donnent une impression de profondeur, jouant sur les effets de la lumière, filtrée par les nuages. Les contours ne sont pas bien définis. Constable, travaillant à partir de ses esquisses faites sur le vif, débute alors un important travail de mémoire. [...]

[...] Flammarion Histoire de l'art, E.H. Gombrich, éd. Phaidon Exposition de Londres, Peinture et Sculpture Paul Mantz, Gazette des Beaux-Arts, Paris série tome 13, pp et suivantes. [...]