Née en 1903 et disparue à l'aube du XXIème siècle, Charlotte Perriand a traversé le XXème siècle en femme résolument moderne et engagée dont les créations ont souvent été qualifiées d'avant-gardistes. Pleinement reconnue dans le domaine de l'architecture d'intérieur et dans ce que l'on appelle désormais le design, elle refuse ce terme imprécis et déclare dans ses premières années de formation, à l'Ecole de l'Union Centrale des Arts Décoratifs, vouloir devenir architecte. S'imposer dans ce milieu masculin fut son premier tour de force.
[...] De son côté, Charlotte Perriand est fascinée par les idées novatrices de Le Corbusier et est désireuse de collaborer à ses travaux. En Octobre 1927, elle le rencontre et après un premier refus, Le Corbusier la nomme associée dans son atelier de la rue de Sèvres en tant que dessinatrice de l'aménagement intérieur des maisons. En contrepartie, elle étudie la discipline qu'elle a toujours souhaité exercer : l'architecture. Seule femme française dans cet environnement cosmopolite et masculin, elle fait la connaissance de nombreux talents avec lesquels elle aura l'occasion de travailler comme le japonais Sakakura, René Hernst et Djo Bourgeois. [...]
[...] Les difficultés de vie en France lui donnent la volonté de partir et elle prend cette proposition comme une nouvelle opportunité de découverte et de création. Le 15 juin 1940, elle embarque à bord du Hakusan Maru. A son arrivée à Tokyo, elle est accueillie par Sakakura et débute son travail de conseillère en visitant la ville puis le pays tout entier. Elle porte son attention sur les artisans, les industries de fabrication d'objets domestiques, les écoles d'arts et les boutiques locales. [...]
[...] Le bureau est à la fois esthétique, moderne et fonctionnel. Couverture de l'Esprit Nouveau Dessin pour le brevet d'invention de la Chaise longue basculante Charlotte Perriand posant sur la Chaise longue basculante. Rocking-chair Thonet Transat Chair d'Eileen Gray Fauteuil grand confort Centre Pompidou. Villa Church Article “Metal or dans The Studio Séjour-salle à manger, Salon d'Automne Plan de la Maison Loucheur Armoire murale pour Jan Martel Bibliothèque pour Jan Martel Bureau du journal La Semaine à Paris Dortoir de la Cité du refuge de l'Armée du Salut La Maison du Jeune Homme Pavillon de l'Agriculture Appartement-atelier de Montparnasse (table à forme libre) Bureau de Jean-Richard Bloch Etude du bureau de Jean-Richard Bloch. [...]
[...] Le succès est au rendez- vous puisque le salon est acheté par Percy Scholefield, premier mécène et futur mari, qui lui permet de développer son argentier. Elle y mêle bois, verre et métal qui permettent un jeu de contraste des matières et des effets de lumière. Le casier central flanqué de deux portes en bois est encadré par du métal et la paroi taillée de verre losangé renvoie les reflets de lumière sur le mur auquel le meuble est adossé. En 1927, Charlotte Perriand s'installe dans son atelier dans le quartier Saint-Sulpice. Elle l'aménage d'après son goût totalement moderne. [...]
[...] Le rez-de- chaussée est monté de murs de pierre et comprend une cheminée. Au sud, la pièce est ouverte sur le paysage par une grande baie vitrée de quatre mètres sur deux. Un escalier-échelle donne sur l'étage composé d'une pièce unique à la japonaise, recouvert d'un tatami au sol, élément modulaire. Ce vaste volume communique avec l'extérieur par une façade de verre de cinq mètre de long, divisée en deux éléments coulissants. Charlotte exprime ici sa liberté de création en tant qu'architecte pour sa propre habitation, liberté qu'elle n'a pas lors des autres commandes et notamment celle des Arcs. [...]
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