C'est en 1977 que le Centre Georges Pompidou est inauguré. Son architecture atypique réalisée par le duo Richard Rogers et Renzo Piano témoigne de nombreuses sources d'inspiration comme le Crystal Palace, le fonctionnalisme ou encore le futurisme. Une des sources d'inspiration les plus évidentes est certainement Archigram. Archigram est un groupe des années 60, issu du pop art et du machinisme, avec pour chefs de file Peter Cook et Ron Herron.
Dans quelle mesure alors le Centre Georges Pompidou et le Groupe Archigram entrent-ils en dialogue ?
Les documents que j'ai choisis d'étudier pour répondre à cette question sont Plug-in City de Peter Cook réalisé en 1964, un collage pour le projet Instant city de Peter Cook datant de 1968, le triptyque Plug-in City (2000) de Alain Bublex réalisé en 2003 et enfin l'édifice du centre Georges Pompidou de Piano et Rogers inauguré en 1977.
Nous verrons dans une première partie en quoi le centre Pompidou est l'héritier des propositions du groupe, puis nous parlerons du lien entre le groupe et le centre repris par des contemporains.
[...] C'est en 1963 que se réunissent 7 architectes artistes et ingénieurs Anglais pour former le Groupe Archigram. Ils publient en 1967 le livre Archigram behong Architecture où ils remettent en cause les conceptions architecturales habituelles. Ils prônent de nouvelles attitudes, avec une place importante laissée à la modernité et aux machines, ils veulent des villes ouvertes et mobiles qui puissent s'étendre à l'infini.
Le centre Georges Pompidou de Piano et Rogers semble, quant à lui, rattaché au mouvement High Tech : un bâtiment qui paraît inachevé, et qui rappelle les jeux de Lego avec les tuyaux et les éléments de circulation rejetés à l'extérieur et peints de couleurs vives (...)
[...] La chenille qui contient les escalators est facilement identifiable, et Bublex a choisi d'en ajouter deux. Ce panneau correspond à une imitation directe des planches de la Plug-In City de 1964 : la structure blanche du centre correspond à la structure de la ville de Cook, plusieurs modules rouges sont accolés au devant de la façade. La grue est elle aussi présente à l'arrière plan droit, mais ici des hélicoptères contribuent aussi à l'installation de la ville. Car il s'agit bien ici d'une ville et non plus d'un musée. [...]
[...] On comprend alors rapidement pourquoi le centre Georges Pompidou a très vite été rapproché au mouvement Archigram. En effet, au sentiment ludique de la ressemblance avec un jeu de Lego s'ajoute le sentiment de mobilité prôné chez Archigram. En effet, les éléments présents sur la façade, et particulièrement la chenille vitrée et rouge destinée à la circulation des visiteurs, cassent le rythme monotone de la façade pour la mettre en mouvement. L'intérieur est visible de l'extérieur (le forum est visible de la piazza et les passants peuvent voir les visiteurs se déplacer dans les escalators et les couloirs extérieurs) et inversement (tout Paris est visible de l'escalator et la Piazza et la rue sont aussi visibles du Forum). [...]
[...] Dans quelle mesure alors le Centre Georges Pompidou et le Groupe Archigram entrent-ils en dialogue ? Les documents que j'ai choisis d'étudier pour répondre à cette question sont Plug-in City de Peter Cook réalisé en 1964, un collage pour le projet Instant city de Peter Cook datant de 1968, le triptyque Plug-in City (2000) de Alain Bublex réalisé en 2003 et enfin l'édifice du centre Georges Pompidou de Piano et Rogers inauguré en 1977. Nous verrons dans une première partie en quoi le centre Pompidou est l'héritier des propositions du groupe, puis nous parlerons du lien entre le groupe et le centre repris par des contemporains. [...]
[...] L'architecture du centre Pompidou est en ce sens très similaire à celle imaginée pour Plug-in City. Comme pour la ville, le bâtiment est constitué d'une structure fixe, le squelette, comprenant les poteaux, les tirants, les gerberettes, les poutres et les planchers. Le bâtiment dispose ainsi d'un plan libre, chaque étage est un immense espace sans mur porteur, qui peut ainsi être aménagé selon les besoins des expositions et des interventions. De plus la ressemblance peut aussi être notée en observant la planche de Peter Cook et la façade côté Piazza du centre. [...]
[...] Alain Bublex a choisi de faire du centre Pompidou une ville à part entière, il pousse ainsi l'idée de pluridisciplinarité à son paroxysme. En conclusion, le centre Georges Pompidou qui semble clairement inspiré des œuvres d'Archigram, contribue à continuer à faire vivre le mouvement. En effet, des artistes continuent, grâce au bâtiment, à s'intéresser et à s'inspirer du groupe. Le Centre Pompidou lui-même continue à maintenir ce groupe dans l'actualité, il par exemple, réalisé une exposition sur Archigram en 1994, et une exposition fin 2009 début 2010, habiter en 2050, réalisée par Alain Bublex. [...]
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