Un des chefs-d'oeuvre de Léonard de Vinci, La Cène fut commandée par Ludovic le More pour orner le réfectoire de l'église Sainte-Marie-des-Grâces à Milan.
Léonard de Vinci a décidé de figer l'instant où Jésus révèle aux apôtres réunis autour de la table que l'un d'entre eux s'apprête à le trahir.
La fresque de Léonard de Vinci est aujourd'hui si détériorée que la Cène n'est plus que l'ombre de ce qui a été jadis une œuvre splendide aux couleurs éblouissantes. Les teintes vives (bleues, vertes et jaunes) se sont éteintes, la nappe et huit tentures murales ont perdu toute couleur ainsi que leurs motifs et ornements. Mais Léonard fut en grande partie responsable de cette dégradation. En effet, le peintre décida d'innover dans un domaine qu'il ne maîtrisait pas : la fresque. Et cette technique se révéla être catastrophique : la peinture ne résistant pas à l'humidité et se décollait du mur. La fresque se détériora ainsi dès le vivant de Léonard.
Depuis, neuf restaurations ont été réalisées et l'œuvre actuelle n'est plus due qu'à 20% à Léonard de Vinci. Les grands traits en ont tout de même été gardés et le monde de l'art s'interroge sur le message que le peintre a voulu faire passer à travers plusieurs faits étranges.
Ainsi, nous ferons dans un premier temps un récapitulatif de la vie du « génial » Léonard de Vinci, en s'attardant sur la période durant laquelle il conçut La Cène ; puis nous observerons la composition du tableau en identifiant les différents personnages et en étudiant leurs expressions. Et dans une dernière partie, nous nous interrogerons sur les divers mystères présents dans l'œuvre comme une possible présence de Marie-Madeleine, ou encore plusieurs faits pouvant apparaître comme menaçants
[...] Cela justifierait aussi la mise en place de codes par Léonard de Vinci au sein de son œuvre picturale. Il défendrait ainsi ses idées tout en se soumettant aux volontés des commanditaires Des signes menaçants En plus de la possible présence de Marie-Madeleine lors de la dernière Cène vue par Léonard de Vinci, son œuvre recèle de nombres de fait étranges. Dans un premier temps, on peut observer que pour souligner le caractère dramatique de la fresque, la lumière arrive par les fenêtres de gauche. [...]
[...] Pour Léonard de Vinci, alors sous le mécénat de Ludovic le More, l'aventure de La Cène commence là. Tandis que Bramante est chargé des modifications architecturales, on confie à Léonard la décoration du mur du fond du réfectoire, où, selon la tradition, doit figurer une version de la Cène surmontée ici par les nombreux blasons des Sforza. Afin de pouvoir travailler avec calme, Léonard n'adopte pas la peinture à la fresque pour fixer la couleur car, si cette technique garantit des résultats durables, elle impose aussi des temps d'exécution très rapides. [...]
[...] La fresque représente le moment où Jésus annonce que l'un des apôtres le trahira. Le couteau, au bout de la main curieusement contournée, désigne alors probablement Judas ; il jouerait le rôle, non pas d'une menace, mais plutôt d'une flèche d'indication. Léonard de Vinci remis sans doute ce rôle de désignation à Pierre par du fait que se soit lui qui tira l'épée lors de l'arrestation de Jésus (se référer à l'Evangile selon Saint Jean 18,10-12). Un autre fait troublant est l'expression des apôtres lors de cette scène. [...]
[...] A lui seul, il occupe 1/5ème de la longueur de la table. Il est représenté au moment où il annonce que l'un des apôtres le trahira. D'ailleurs on peut s'apercevoir que Judas tend la main vers le plat, ce qui le dénonce car d'après les Evangiles, le Christ annonce que celui qui le trahira sera celui qui mettra la main dans le même plat que lui. Dans les représentations classiques de la Cène, Judas est mis à l'écart du banquet ; or, Léonard de Vinci a décidé de le placer dans un des deux groupes les plus proches du Christ. [...]
[...] Il ne se fie qu'à l'inspiration du moment. La fresque est d'une exécution très difficile qui exige une grande rigueur. Le peintre doit organiser son travail de façon à pouvoir diviser l'œuvre en morceaux réduits à ce qu'il peut terminer en une journée. Des couleurs diluées à l'eau sont posées sur un enduit frais ; l'enduit absorbe la couleur, se durcit en séchant, de sorte que la peinture murale dure aussi longtemps que son support. Malheureusement, Léonard a jugé bon d'innover en inventant un nouveau procédé. [...]
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