Quelques oeuvres du catalogue de l'artiste Cyprien Calmon, grand érudit lotois du XIXème siècle. Il laisse une marque indélébile dans l'histoire des institutions cadurciennes : la bibliothèque, l'école de dessin et le musée.
[...] De nos jours, le travail de Calmon recueille des critiques. Mais il ne faut pas oublier que c'est grâce à lui que le musée conserve de précieux chapiteaux romans dont il a su apprécier la valeur, et ce qui a peut-être attiré, par la suite, l'attention des chercheurs. Ses moulages offrent des copies de pièces qui sont à jamais altérées. En réalité, l'artiste a voulu préserver ce chef-d'oeuvre d'art roman. Ses chapiteaux conservent l'effet d'enchevêtrement des figures. Mais selon Mireille Bénéjeam-Lère, il aurait forcé sur la sculpture. [...]
[...] Seule la guirlande de chêne est là pour la figurer. Tout est fait dans les normes de l'art des monuments aux morts. Mais la Statue du Commandant Fouilhade contraste avec le reste par son immense aptitude à rendre l'émotion du soldat. Les quatres figures à la pose calme s'opposent à l'action non retenue de Fouilhade. [...]
[...] Calmon a sculpté cette oeuvre en 1880. Or on pourrait croire que l'on a affaire avec un gisant de l'époque de la Renaissance, habillé à la façon des chevaliers médiévaux. Justement, on sait qu'après 1845, ce type de sculpture se développe avec le goût pour le Moyen-Age. Le visage du défunt n'est pas un portrait du personnage qui a existé, Jean de Valon. Il incarne ici l'idéal de la Renaissance. Il est évident que Calmon se soit directement inspiré de l'art de cette époque. [...]
[...] Deuxièmement, la partie inférieure devait être l'addition de 2 blocs monolithes. Le monument actuel est entièrement en pierres de taille. Troisièmement, des décorations gravées ont été substituées (au-dessus de la statue du commandant) ou changées (au-dessous du commandant). Enfin, on compte 4 marches sur le projet contre 2 seulement sur le monument actuel. Le programme présentait déjà lui-même des changements par rapport à l'idée initiale : les noms de tous les soldats et mobiles ne sont pas gravés et il en est de même pour les tués. [...]
[...] Le projet fut exécuté mais subit de nombreuses transformations au fil des années ; avant 1870, un socle et une pyramide, jugés inélégants, furent remplacés par un nouveau monument dû à l'initiative de l'ingénieur Tourette, avec qui collabora Calmon. Le monument, qui fut inauguré le 24 juin 1868, se présentait ainsi : une colonne dressée sur un socle, au milieu de l'allée centrale de la Promenade, et au sommet de laquelle était érigé un buste de Fénelon. Autour du piédestal, se groupaient quatre figures allégoriques : la Littérature, la Religion, l'Eloquence, la Philosophie [ . ] Calmon réalisa l'ensemble de ces sculptures. [...]
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