La scène se déroule près de la gare Saint-Lazare par une matinée de printemps. La lumière rendue est pâle et vive à la fois. Elle vient de la droite du tableau et passe entre la structure du pont en projetant des ombres aux tonalités grises et bleutées. Le peintre joue sur les contrastes de couleurs ...
[...] Caillebotte utilise ici deux points de fuite, le principal se situant sur la tête de l'homme au chapeau haut de forme. Les lignes du pont, des bâtiments, du trottoir, l'ombre du chien convergent vers ce point de fuite. Or celui-ci contrairement aux règles de perspective, ne se situe pas sur une ligne d'horizon à mi-hauteur du tableau. Il n'est pas non plus centré mais se trouve dans le tiers gauche du tableau ce qui donne une perspective oblique. Les distances s'en trouvent écrasées et les échelles sont faussées. [...]
[...] La composition en X sert aussi au peintre à marquer les différences sociales de ses protagonistes. La ligne inférieure gauche est réservée aux bourgeois . On retrouve l'homme au haut de forme et derrière l'épaule de celui-ci, un homme au chapeau melon. La barre inférieure droite marquée par le parapet du pont est occupée par des ouvriers (accoudé au parapet ou marchant de dos). Caillebotte insiste sur la facilité des échanges dans ce nouveau milieu urbain. Deux catégories sociales peuvent se retrouver au même endroit. [...]
[...] Varnedoe et P. Galassi, pour ses dessins préparatoires, le peintre aurait utilisé un objectif à grand angle (24mm) qui élargit les premiers plans et accélère vertigineusement la profondeur de champ Caillebotte adopte un point de vue impossible en réalité. On vacille entre la plongée (vue du dos du chien) et un point de vue plus frontal (les immeubles). La présence du deuxième point de fuite au niveau de la tête de l'ouvrier en blouse grise accentue encore cet effet d'irréalité. [...]
[...] Elle vient de la droite du tableau et passe entre la structure du pont en projetant des ombres aux tonalités grises et bleutées. Le peintre joue sur les contrastes de couleurs. L'œuvre est coupée en deux. A gauche, le trottoir clair et les bâtiments haussmanniens contrastent avec les promeneurs en habits noirs, tandis que dans la partie droite le costume gris clair de l'ouvrier se détache de la structure sombre du pont. Le format rectangulaire de l'œuvre pourrait offrir un grand angle de vue mais tasse les figures. [...]
[...] Caillebotte se reconnaît dans ce profil et c'est sans doute pour cela qu'il lui donne ses traits. Les deux classes sociales sont marquées ici par trois critères : la position dans le tableau, l'allure et le costume. Malgré cela, il règne un calme serein entre les deux catégories. La distance entre les deux est comblée par une jeune femme à l'ombrelle. Le flâneur, qui est légèrement devant elle, la regarde et elle lui rend son regard. Il y a alors deux possibilités. [...]
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