Durant le règne de Justinien (527-565), l'empereur opère la reconquête d'une partie des territoires perdus de l'empire romain en Italie, en Afrique du Nord et en Espagne. Les frontières se stabilisent et se consolident, une paix durable est instaurée avec les perses. Justinien met également en place « le code justinien », fait construire des bâtiments prestigieux (Sainte Sophie), re-décore les édifices antérieurs (mosaïque de Saint Vital à Ravenne), opère des réformes économiques. A l'apogée du règne, la production des ateliers royaux des objets en matières précieuses (ivoire, métaux précieux) est très importante.
[...] Avec ce style, on voit des personnages potelés, petits Coiffure de petites boules juxtaposées. Personnages très dynamiques, vifs. Relief assez prononcé. o Triptyque de la Nativité, début Xème siècle, Louvre. Ivoire teinté à la pourpre. Sous un dais ajouré, la nativité avec des anges et des bergers, le premier bain de l'Enfant. Iconographie du bain de l'enfant dans la tradition orientale. Sur les volets, l'entrée à Jérusalem, la descente aux limbes (anastasis), et l'Ascension du Christ avec la Vierge et des apôtres. [...]
[...] Une plaque médiane, de forme carrée représente également le premier commanditaire. D'autres plaques illustrent des thèmes classiques comme l'annonciation ou le baptême du Christ. L'association des couleurs est audacieuse. La dépendance aux schémas iconographie antique est forte (baptême de l'église de Daphni) et des œuvres antiques cités : Jourdain comme un dieu fleuve romain, colonne serpentine de l'hippodrome de Constantinople. La dernière phase de réalisation correspond aux grandes plaques en partie supérieure parmi les scènes se trouvent l'entrée du Christ à Jérusalem, l'Anastasis (descente aux limbes). [...]
[...] Pour la première fois, véritable perspective, influence occidentale encore. Paysage et corps du dragon à la manière comnène. Mélange typique des Paléologues. o Icône avec St Démétrios, stéatite, XIVème siècle. Monture plus tardive. Saint debout, en militaire avec ses armes. La stéatite d'inspiration macédonienne. Position en chiasme à la manière antique. Visage inspiré des ivoires du bas-empire. Costume romain de l'antiquité, mais plis à bec gothiques. [...]
[...] Dans la coupole est placé un Christ Pantocrator en buste vêtu de pourpre. Nimbé, il tient d'une main un livre à reliure orfévrée, ornée de cabochons tandis que de l'autre il effectue un geste énigmatique soit pour bénir ou au contraire pour condamner ce qui serait en accord avec le visage farouche du Christ. Le réseau de draperie est schématisé pour une meilleure lisibilité, les raccourcis montrent un gout pour le naturalisme comme sur les peintures de Sainte Catherine du Mont Sinaï. [...]
[...] Les yeux soulignés d'ombre et la bouche étroite et menue créent une expression profonde. Le gout pour le décor et l'ornement est très marqué comme sur les étoiles du voile de la Vierge. Une nouvelle technique de peinture est utilisée : la chrysographie (écrire avec de l'or). Certains éléments sont soulignés d'or, comme le manteau du Christ au drapé peu réaliste même si inspiré de l'antiquité (réseau de plis ornementaux, graphiques, à l'aspect riche). On voit également une démarche spirituelle dans la manière de peindre, en effet, les moines qui peignent doivent respecter certaines règles, on commence par les couleurs les plus sombres pour aller vers la lumière o Icône de l'annonciation, fin XIIème, Ste-Catherine-du-Sinaï. [...]
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