Bouillon reste fidèle à ses mises en scènes, un plateau nu, un décor abstrait.
La scène se compose d'un carré blanc au sol, qui délimite l'espace scénique, entouré de panneaux coulissants, blancs eux-aussi, qui servent à la fois d'entrée et de sortie pour les acteurs mais également d'éléments de décor (bars...).
L'ambiance n'est pas plus chargée que ça, juste quelques fauteuils à roulettes qui traversent la scène de temps à autres (...)
[...] Cependant dans le cadre de mes recherches sur l'utilisation de la vidéo dans le théâtre je suis allé voir Nathalie Holt, scénographe de Gilles Bouillon, pour lui poser quelques questions concernant le choix de l'usage de la vidéo dans les Jeux de l'Amour et du Hasard. Le premier acte nous montre une jeune fille, Silvia, entré dans la peau du personnage de Lisette, sa suivante, afin de pouvoir observer tout à loisir Dorante, le jeune homme qu'on lui destine. Mais toutes deux ignorent que ce dernier a usé du même stratagème avec son valet Arlequin. [...]
[...] Lisette et Arlequin, dans le deuxième acte, se pavanent dans leurs nouveaux habits leur dialogue un peu frustre et inélégant forme une antithèse burlesque entre leur habit et leur discours. Tout ceci est en regard avec l'amour naissant thème majeur du théâtre marivaudien qui se déclare entre les deux maîtres déguisés, tiraillés entre les contradictions du sentiment et de la raison, laquelle leur interdit d'aimer un être de condition inférieure. On retrouve une complémentarité entre les costumes des prétendants de chaque couple. Des costumes bariolés pour les deux valets et des costumes à fines rayures blanches et très classiques pour les deux bourgeois. [...]
[...] Quant à l'échange des costumes entre Lisette et Silvia il s'effectue fort bien étant donné que le spectateur assiste aux travestissements. De plus la modernité des costumes renforce le côté très contemporain de la mise en scène et du texte. La mise en scène de G.Bouillon, m'a beaucoup satisfait, le côté très contemporain du décor ne choque absolument pas et rend, c'est le but, la pièce totalement intemporelle, cela nous montre l'actualité d'un texte parlant de l'Amour un sentiment éternel d'une époque à l'autre. [...]
[...] Silvia entreprend alors au troisième acte de se faire épouser sans dévoiler sa véritable identité, et recourt, pour cela, à la complicité de son frère Mario, qui se fait passer auprès de Dorante pour son rival. Tandis que Lisette et Arlequin s'avouent la vérité, Silvia, encore sous son déguisement, finit par obtenir de Dorante la fameuse demande en mariage. Au passage on remarquera le côté progressiste des pères qui acceptent la mascarade de leurs enfants. G. Bouillon reste fidèle à ses mises en scènes, un plateau nu, un décor abstrait. [...]
[...] Pour la première fois G.Bouillon introduit dans son spectacle la vidéo. Nous verrons dans une autre partie son intérêt, discutable. Les costumes quant à eux portent à controverses (je donnerai mon avis par la suite). Ils sont contemporains, simples, très impersonnels pour certains ne reflétant pas assez la condition de chacun des personnages. Le costume de Silvia est une robe à fleurs, aux couleurs gaies, pour Lisette une robe grise unie, le costume de Dorante en Bourguignon est très simple, petit gilet sur chemise, accompagné d'un jean, tout est d'une même teinte, violet. [...]
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