La peinture est assez angoissante de par ses couleurs, ces lignes vertigineuses et l'impression de cette peur tétanisante émanant du pape ayant perdu sa posture digne, son regard froid et son riche environnement présent dans l'oeuvre de Vélasquez.
Du fait que les lignes semblent s'écraser et se répandre sur la zone marron et la zone rouge du bas du tableau on a réellement l'impression que c'est la fin d'une chute vertigineuse et brutale (...)
[...] Étude d'après le portrait du pape Innocent X (1953) (inspiré du portrait du pape par Vélasquez en 1650), de Francis Bacon. Cette peinture est d'un format rectangulaire verticale format très souvent utilisé pour suggérer la chute saut dans le vide »-Yves Klein), deux parties ressortent immédiatement : les supérieurs aux grandes lignes verticales sombres (grises et noires) et le dernier quart où ces mêmes lignes s'évasent, se brisent, se désorganisent sur un fond plus intense (rouge). Le personnage est placé au centre de l'œuvre, en partie recouvert par les lignes sombres. [...]
[...] La peinture est assez angoissante de par ses couleurs, ces lignes vertigineuses et l'impression de cette peur tétanisante émanant du pape ayant perdu sa posture digne, son regard froid et son riche environnement présent dans l'œuvre de Vélasquez. Du fait que les lignes semblent s'écraser et se répandre sur la zone marron et la zone rouge du bas du tableau on a réellement l'impression que c'est la fin d'une chute vertigineuse et brutale, l'atterrissage violent après une longue chute extrêmement rectiligne, car contrairement aux œuvres de Robert Lango le personnage ayant comme un objet d'attache (fauteuil) semble avoir eût une chute aussi droite que les lignes l'englobant, nullement déséquilibré. [...]
[...] Les lignes étant un élément revenant presque irrémédiablement dans le thème de la chute, je pense que c'est le principal moyen pictural que F. Bacon est utilisé pour faire ressentir la chute (ici aussi bien morale que physique) car les lignes sont un excellent fil conducteur du regard que l'on retrouve dans toute œuvre aussi bien photographique que peinte, et plus ou moins évidentes comme par exemple dans la parabole des aveugles (1568) de Bruegel où la ligne formée par les corps chutant des personnages guide le regard vers le lieux de leur chute, ce pourquoi elles sont ici si rectiligne et verticales. [...]
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